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TRIBUNE/Lettre ouverte d’un Partant volontaire à la retraite aux autorités de la Transition: 37 ans de calvaire pour les cobayes du Programme d’Ajustement Structurel « PAS ».

Programme savamment  médité il y a près de 50  ans et méthodiquement mis en exécution par nos  anciens maîtres nostalgiques d’un passé glorieux pour eux « Colons » mais sombre et douloureux pour nous « Nègres » dans le but de déstabiliser et récupérer les territoires jadis à leur totale disposition.

Oui, il faut le croire, sinon comment expliquer que l’argent du contribuable Américain fier et honorable, donné ou prêté par charité aux descendants d’anciens esclaves puisse servir à créer et maintenir un génocide localisé en Afrique au su et au  vu de tout le monde et couvert par un black-out généralisé .

En effet il n’existe pas un seul rapport concret de contrôle ou d’audit de ce programme ni du côté du Bailleur de Fonds ‘’ United  States  Aid ’’ ni du côté de l’Exécutant  ‘’ Gouvernement  Malien ’’. Un programme  déplorable qui jette dans l’océan de la misère 643 Fonctionnaires Maliens démunis.

A partir de 1990, la première institution financière du monde, la Banque Mondiale prend la relève et élargit le champ du génocide : 1714 fonctionnaires de plus, 2492 conventionnaires et 817 militaires et agents des forces de l’ordre. L’enseignement et l’armée ont pris les plus sévères coups au Mali.

Le nombre de personnes débauchées par les deux  bailleurs de fonds atteint ainsi : 5666 agents  innocents laissés pour compte jusqu’aujourd’hui.

Tout est minutieusement  organisé  pour  subordonner  les Gouvernements Africains dont la plupart opportunistes et insouciants tirent d’énormes profits de ce jeu criminel. Un état de dépendance financière et politique continue vis à vis de l’Occident est créé. La corruption et le détournement sont tolérés  en douce, décriés sur les toits mais jamais punis. Il faut savoir lire sous les mots du vocabulaire de l’Occident et sous les actes qu’il pose (juste un rappel du sommet de La Baule).

Le monde est maillé par le système financier, politique, administratif et médiatique. Pendant ce temps les ‘Partants Volontaires à la retraite anticipée’  meurent  successivement de maladies et de suicide dans un silence dramatique. Ne comptons pas les cas de folies et de dislocation de familles.

Quand les victimes se plaignent aux Bailleurs de Fonds : on leur dit : «  nous ne vous connaissons pas et nous ne parlons qu’avec vos gouvernements démocratiques ». La démocratie des Peuples a été transformée en démocratie des Gouvernements et des Institutions. Ces gouvernements dits démocratiques ont formé un bouclier de protection.

Au Mali, le Gouvernement dit avoir utilisé les fonds pour raison d’Etat. Mais cela fait trente ans de démocratie que nos fonds ne sont pas restitués et pire on ne veut même plus  nous parler directement soit disant que nous  sommes violents et c’est ainsi que la Grande centrale syndicale UNTM a accepté d’être notre porte parole et défenseur.  Et   comme pour parfaire la méchanceté des gouvernants et de l’administration, ce que l’on appelle en Bambara « hassidiya » l’Accord cadre qui régit le Programme   de départ volontaire à la retraite reste introuvable dans les archives de l’Etat. N’est ce pas pour nous débouter du droit à la réinsertion et du droit à la pension de retraite ?

Dans les accords récents entre le Gouvernement  et notre soutient  l’UNTM il existe une promesse mitigée de l’Etat  aux Partants. Face à un cas social d’une extrême gravité et à une faute intolérable de l’Etat, un Gouvernement Souverain si démuni soit il a deux options :

1 Polique : faire un dialogue direct et inclusif avec les intéressés et toutes les sensibilités de la Nation pour  dégager à la lueur des disponibilités du pays les solutions raisonnables  à court et moyen terme en incluant la dimension sécurité sociale pour tous, ensuite un mea culpa public de l’Etat s’impose.

2 Juridique : remettre le dossier  de départ  à la retraite anticipée avec accord cadre à l’appui aux autorités juridiques compétentes du pays ou à un cabinet indépendant  d’experts compétents en la matière qui détermineront et jugeront les coupables (qui seront punis selon la Constitution)  et enfin prononceront  le  dédommagement  adéquat (aux victimes et ayants droits) sur le dos de l’Etat.

Que de luttes nous n’avons pas mené ? Marches, seatings, débats, procès juridiques au Mali et à la CEDEAO, rien n’a abouti. Je suis allé me plaindre à la CVJR à Koulouba et j’ai personnellement adressé  deux lettres ouvertes au Président  actuel de la Transition sans suite. Décharge disponible. Où aller finalement ?

US…AID ; la finalité  de l’aide c’est l’individu, sa famille et non une structure. Et comme disait notre guide éclairé Ahmed Sékou Touré  de la Guinée (Conakry), « toute aide qui ne nous aide pas à nous passer de l’aide n’est pas une aide ».

In the community  of animals the strength makes law, but in the community of Humans  the civism must make it because of  the spirit to do the difference between the good action and the bad one.

Even if God doesn’t  exist, History  shows us that all those who did bad actions to Humanity have finished badly the life on this Earth.

This World has never been anyone’s and it won’t  be someone’s, it will stay one God’s property: Allah “Samadou”.

“In  God we trust”, for God sake, Big and Strong America, World Biggest Bank, please give to your old Malians Beggers the right to survive.

Most of us are ded, God bless them. The  few living  are old, ill, tired and hungry, but we go on fighting for life: Human  Life Right: “All men are created equals, they are endowed by they Creator with unalieanable rights that are life, liberty and the poursuit of happyness” 

Cette lettre n’engage que moi, elle n’est pas un prêche ni une satire, mais le reflet exact de l’état d’âme de ces braves volontaires au développement  de leur pays abusés par la Communauté Internationnale et leur Etat.

Je l’adresse aux  gouvernements de ce monde, aux institutions démocratiques, aux parlementaires, aux leaders religieux, aux institutions juridiques mais surtout aux innocents  et laborieux citoyens mal informés  des grandes nations  que la vraie démocratie est en péril  ou alors en mutation.          

 

             Thank  you very much!

Toute ma reconnaissance et  mes remerciements à nos épouses restées fidèles et solidaires.                                                                         

Tounkara  Modibo  tél : 65 17 19 01 / 76 31 54 38

Source : Le Sursaut

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