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Transition au Mali : La CEDEAO, les Etats-Unis et l’Algérie saluent les progrès accomplis

Bamako, 1er oct (AMAP) Le représentant permanent de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Mali, Pr Hamidou Boly, l’Envoyé spécial des États-Unis pour la région du Sahel, Dr J. Peter Pham, et l’ambassadeur algérien, Boualem Chebih, ont salué, jeudi, les efforts de Bamako pour la mise en place de la Transition, a constaté l’AMAP, dans l capitale malienne.

Les trois diplomates, se sont exprimés après une série d’audiences que leur a accordées, au palais de Koulouba, le président de la Transition, Bah N’Daw.

« Les sanctions contre le Mali vont être levées très bientôt parce qu’il y a eu des avancées », a annoncé le représentant permanent de la CEDEAO au Mali, en raison des « progrès remarquables engrangés ».

Selon le Pr. Hamidou Boly, la levée des sanctions imposées au Mali, par la CEDEAO, ne tient plus qu’ « à quelques détails à régler ». M. Boly a indiqueetre venu, justement, à Koulouba pour remettre au président de la Transition, une lettre du médiateur Goodluck Jonathan à propos de ces détails.

En effet, si les choix du président et du Premier ministre sont conformes aux exigences de l’organisation sous régionale, celle-ci tient, cependant, à s’assurer que le vice-président ne remplacera pas le président en cas d’empêchement.

Cette possibilité est clairement exprimée dans la Charte de la Transition. Et cela semble intriguer la CEDEAO qui, selon son représentant permanent, ne «veut pas que le vice-président puisse succéder au président dans des conditions pas claires». La CEDEAO tient, aussi, à ce que les dignitaires du régime déchu, toujours arrêtés à Kati, soient libérés ou mis à la disposition de la justice.

Sur ces différentes questions, le Pr Hamidou Boly a confié que les négociations avancent. Par ailleurs, il a soutenu que les conditions posées par la CEDEAO sont indiquées dans ses textes fondamentaux qui disent qu’en cas de rupture de l’ordre constitutionnel, il est mis en place une batterie de sanctions.

« Mais compte tenu de la situation déjà fragile du Mali, a-t-il expliqué, les sanctions ont été modérées pour limiter les dégâts ». Et de rassurer qu’elles vont être levées très bientôt, parce qu’il y a eu des avancées.

Le Pr Hamidou Boly a félicité le président Bah N’Daw pour sa nomination à ce «poste très prestigieux» et l’a « encouragé à œuvrer, en collaboration avec la CEDEAO, pour l’intérêt du peuple malien ».

Après cette audience, le chef de l’État a reçu l’Envoyé spécial des États-Unis pour la région du Sahel, Dr J. Peter Pham, qui effectue une visite de quatre jours au Mali. En se rendant à Koulouba, il a notifié, ainsi, l’accompagnement de son pays au processus en cours.

« Les États-Unis saluent le choix d’un président et d’un Premier ministre civils pour diriger la Transition. C’est un «premier pas vers le retour à l’ordre constitutionnel», selon Dr J. Peter Pham dont le pays se réjouit, également, de l’engagement des autorités de la Transition à organiser les élections dans un délai de 18 mois.

Sur le plan sécuritaire, les États-Unis demeurent convaincus que les dispositions centrales de l’Accord pour la paix et la réconciliation restent pertinentes pour la stabilité à long terme du Mali, et que leur mise en œuvre pourrait avoir un impact positif significatif sur la région du Sahel.

De même, Washington accorde un grand intérêt au respect des droits de l’homme. Raison pour laquelle, Dr. J. Peter Pham a souhaité que l’équipe de Transition prenne des «mesures concrètes pour prévenir, enquêter et poursuivre les violations des droits de l’homme commises par les Forces de sécurité».

Il a, aussi, insisté sur la libération des personnalités «détenues, en l’absence d’accusations crédibles».

Ce déplacement de l’Envoyé spécial américain intervient après qu’il ait annoncé, la semaine dernière, une aide humanitaire américaine supplémentaire de près de 152 millions de dollars pour la région du Sahel, dont près de 54 millions pour le Mali. Cette enveloppe viendra renforcer l’assistance du gouvernement américain au Mali, notamment dans le domaine humanitaire.

L’audience accordée par le président N’Daw à l’ambassadeur de l’Algérie, Boualem Chebihi, a bouclé la série. Avec le diplomate algérien, il a été, essentiellement, question des relations entre Alger et Bamako. Relations qui sont basées sur la géographie et sur une histoire forgée dans le combat libérateur commun pour les indépendances. Aujourd’hui encore, selon Boualem Chebihi, la conjoncture et les défis de l’heure «nous obligent à travailler ensemble».

Les étapes franchies dans la mise en place des organes de la Transition ont été saluées par le diplomate algérien. Son pays, en tant que parrain du processus de paix, attend avec impatience la formation du gouvernement dont l’avènement permettra de relancer la mise en œuvre de l’Accord.

« A cause de la crise sociopolitique, ce processus a connu une certaine stagnation», a-t-il déploré. Boualem Chebihi a souligné que cet accord est tout aussi important pour le Mali que pour l’Algérie, car les objectifs stratégiques, qui y sont inscrits, à savoir la paix et la réconciliation, sont des préoccupations majeures pour les deux pays.

ID/MD (AMAP)

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