Les hommes du colonel Fatogoma Traoré du Mécanisme opérationnel de contrôle (MOC) sont en deuil. En effet, le commandant Saloum Ould M’Begui a été sauvagement abattu dimanche soir aux environs de 21h 30 dans la rue. Cet élément très bouillant, très engagé du MOC a été suivi et tué dans le quartier Hammabangou près du cimetière (cimetière des sinistrés). Son corps, selon le premier élément du MOC arrivé sur les lieux, a été criblé de 7 balles. Selon certains témoins, les assaillants non encore identifiés seraient arrivés à bord d’un autre pick-up de marque Toyota, d’autres racontent qu’ils étaient venus à moto. Le défunt Saloum Ould M’Begui est un fils d’un ancien garde goumier.
Le gouverneur de la Région, Koïna Ag Ahmadou, accompagné du président de l’Autorité intérimaire, Boubacar Ould Hamady, du commandant de la garde nationale et du directeur régional de la police, s’est rendu dans la famille du défunt. Il a transmis le message de soutien et présenté les condoléances des plus hautes autorités et de la nation toute entière à la famille éplorée. Le représentant de la famille du défunt a apprécié le geste, la marque de sympathie et le soutien, dont la famille a fait l’objet de la part des autorités. Il a ensuite demandé au gouverneur d’ouvrir rapidement une enquête pour arrêter les auteurs de ce crime. Pour le moment, tout le monde se demande ce qui est reproché au défunt commandant pour mériter une telle fin tragique.
L’assassinat ciblé vient une fois de plus réveiller la peur et l’angoisse, dont les populations avaient pensé ne plus revivre dans la ville de Tombouctou. Comme on le dit : un malheur ne venant jamais seul, des éléments du mouvement CMFPR 2 tiraient en l’air depuis 6 heures du matin du lundi et bloquaient toutes les issues menant au camp du MOC. La raison, selon certaines indiscrétions, est que ces éléments sont laissés pour compte dans le MOC.
Il faut rappeler que c’est le 24 mai 2018 dernier que le MOC est devenu une réalité à Tombouctou. Son installation a fait l’objet d’une cérémonie grandiose et festive. De son installation à ce jour, c’est la première fois que les soldats du Mécanisme subissent un tel coup dur.
Moulaye SAYAH
AMAP-Tombouctou
L’Essor