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Think tank : Revoir le mandat de la MINUSMA

Les récents et dramatiques événements de Kidal ont mis à nu les faiblesses de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA), dont les éléments sont restés l’arme au pied pendant que des civils sans armes étaient froidement assassinés par les hommes du MNLA, en alliance avec des narco-jihadistes d’AQMI et d’autres mercenaires de la criminalité transfrontalière. 

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Alors que le bon sens et la logique la plus élémentaire auraient voulu qu’elle prête, tout au moins, main forte à l’armée malienne pour la protection des officiels maliens et des civils sans défense, si tant est qu’elle se doit de sécuriser les principales agglomérations du Septentrion malien, comme cela relève des  missions à elle assignées par la Résolution 2100 du 25 avril 2013 du Conseil de sécurité.

Cette attitude de la MINUSMA, pour le moins suspecte, assimilable à une complicité passive ou à un refus d’assistance à personnes en danger, ne donne-t-elle pas raison à ceux qui avaient prédit que la MINUSMA n’était au Mali que  pour consacrer la partition de fait du pays? Ou que ses éléments sont là en villégiature?

Après les événements tragiques de Kidal, la position de la MINUSMA doit évoluer positivement, comme l’a réclamé devant le Conseil de sécurité, le 20 mai dernier à New-York, le ministre malien des  Affaires Etrangères, Abdoulaye Diop. Le chef de la diplomatie malienne a demandé pour la circonstance aux Nations Unies, parlant de la MINUSMA, «un mandat beaucoup plus robuste ()… à même de faire face aux menaces sur le terrain, et le désarmement de tous les groupes armés, singulièrement le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad)».

M. Diop d’assurer que «le gouvernement malien tiendra ses engagements de mener un dialogue sincère, devant déboucher sur un accord de paix global et définitif avec la rébellion touarègue».Avant de déplorer que «la collusion des partenaires du processus de paix et des terroristes est clairement établie et doit être condamnée par votre Conseil».

Le chef de la diplomatie malienne de préciser également que les «fanions d’AQMI (Al Qaeda au Maghreb Islamique) et du mouvement islamique Ansar Eddine flottaient sur les véhicules des agresseurs, à côté de ceux du MNLA».

Le ministre Diop de poursuivre devant l’auguste Conseil de sécurité, en soulignant que la délégation du gouvernement malien attaquée à Kidal «n’a pas bénéficié du soutien et de la protection qu’elle est en droit d’attendre en cette circonstance L’armée malienne a dû faire face, avec les moyens du bord à des hordes de narcoterroristes lourdement armés» a-t-il enfin expliqué.

Le renouvellement imminent du mandat de la MINUSMA sera l’occasion idoine pour prendre en compte les préoccupations de la partie malienne. Autrement, l’on serait en droit de considérer MINUSMA et Serval comme des forces d’occupation.

Il est regrettable et même préoccupant pour l’avenir de l’humanité que, à l’ère des missiles  balistiques intercontinentaux, les relations internationales soient régies, de façon cynique, par la loi de la jungle et l’égoïsme des nations.

Yaya Sidibé      

SOURCE: 22 Septembre
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