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Terrorisme au nord du Mali : Le nouveau mode opératoire des assaillants de la CMA

Les assaillants de la CMA qui ont attaqué hier samedi 2 Mai 2015 la ville de Diré dans la région de Tombouctou, se sont livrés à un jeu dans lequel ils excellent depuis un certain temps : créer la confusion.

C’est ainsi qu’ils ont créé cette confusion à Diré en attaquant la ville avec des drapeaux du Gatia et MAA, tous des groupes armés de la Plateforme qui ne sont pas en belligérance avec l’Etat malien.

Il s’agissait par cet acte irresponsable de dire aux populations que ce sont ces groupes armés qui prétendent assurer leur sécurité qui sont venus les terroriser, histoire de jeter du discrédit sur le travail remarquable que font ces groupes d’autodéfense qui constituent la Plateforme.

Secundo, il s’agit par cette attaque avec les drapeaux du Gatia et du MAA-loyaliste de créer le doute chez les Forces armées maliennes vis-à-vis de ces groupes armés de la Plateforme. Or, le Gatia et le MAA-loyaliste ne sont pas en belligérance avec l’Etat malien avec lequel d’ailleurs ils partagent le même souci : débarrasser le Nord de notre pays de la horde des terroristes et des narcotrafiquants, alliés de la CMA.

Dans tous les cas, la Plateforme informe l’opinion nationale et internationale que le Gatia et le MAA-loyaliste n’ont pas participé ni de près ni de loin à la lâche et irresponsable attaque dont a été objet la ville de Diré hier samedi. Elle invite les populations à la vigilance et à ne pas se laisser impressionner par ces genres de comportements qui dénotent de la nature même de l’ennemi.

 

 

 MENAKA : Les rebelles exigent le retrait du Gatia 

La rébellion à dominante touareg du nord du Mali « exige » le retrait des groupes pro-gouvernementaux de la ville de Ménaka (nord-est) qu’ils ont prise le 27 avril à des rebelles, dans un communiqué parvenu samedi.

La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) « exige le retrait intégral, immédiat et sans conditions des milices pro gouvernementales de la ville de Ménaka », en vertu d’accords de cessez-le-feu conclus avec Bamako.

La CMA « rappelle qu’elle a usé de son droit légitime de défense face à l’agression du gouvernement malien, qui n’en est pas à sa première violation de cessez-le-feu », ajoute le communiqué.
Le groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), un groupe armé favorable à Bamako, a pris le 27 avril le contrôle de Ménaka, une localité qui était jusqu’alors partiellement contrôlée par la rébellion. La gouvernement a ensuite affirmé avoir appris « avec une grande surprise » les évènements à Ménaka.

Après la prise de Ménaka, la rébellion a attaqué mercredi Léré, près de la frontière mauritanienne, justifiant cet assaut par « la flagrante violation du cessez-le-feu par la partie malienne et ses milices ».

Les combats y ont fait près de 20 morts et une vingtaine de blessés, selon le ministère malien de la Défense, dont 9 soldats et 10 rebelles.

La CMA a revendiqué « une douzaine de prisonniers et plusieurs morts » dans les rangs de l’armée.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a réitéré vendredi son appel aux deux camps à signer comme prévu un accord de paix le 15 mai à Bamako.

Les affrontements de cette semaine surviennent alors que des responsables rebelles ont récemment donné leur accord pour parapher l’accord de paix d’Alger, près de deux mois après Bamako et ses alliés.

Le nord du Mali est tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée. Les jihadistes ont été dispersés et partiellement chassés de cette zone par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013 par la France et toujours en cours. Mais des zones entières échappent encore au contrôle de Bamako.

 

NORD DU MALI : Bamako se mobilise pour Ménaka

Plusieurs milliers de personnes ont participé samedi à Bamako à un meeting pour la paix dans le nord du Mali, quelques heures après une marche pour soutenir la « libération » de Ménaka (nord-est), reprise le 27 avril aux rebelles par un groupe armé progouvernemental.

Le meeting « pour la paix » s’est tenu au stade Modibo Kéita, à l’appel d’organisations de la société civile et de dirigeants religieux.

« Vive la paix au Mali, un pays indivisible », pouvait-on lire sur des banderoles.

Chérif Ousmane Madani Haïdara, un chef religieux, a appelé « tous les Maliens » à œuvrer « pour une véritable réconciliation nationale ».

La paix au Mali « passe selon lui par la signature des accords d’Alger », prévue le 15 mai à Bamako sous l’égide d’une médiation internationale conduite par l’Algérie.

Le meeting s’est tenu en présence de membres du gouvernement malien, quelques heures après une marche pour soutenir la libération de la ville de Ménaka.

« Vive le Gatia », « tous les Maliens sont solidaires des populations de Ménaka », pouvait-on lire sur des banderoles.

Le groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), un mouvement armé favorable à Bamako, a pris le 27 avril le contrôle de Ménaka, jusque-là partiellement contrôlée par la rébellion.

« Nous soutenons les groupes armés qui contrôlent aujourd’hui Ménaka, nous ne voulons pas du tout du retour du MNLA dans Ménaka », a déclaré Bajan Ag Hamatou, député et chef touareg respecté de Ménaka, lors de cette marche organisée par des ressortissants de Ménaka avec le soutien d’associations de jeunes.

Le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), dont les troupes contrôlaient cette ville proche de la frontière nigérienne, est une composante de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), la rébellion à dominante touareg du nord du Mali.

Dans une déclaration à la fin de la marche, les ressortissants de Ménaka à Bamako ont demandé « le redéploiement de l’armée et de l’administration malienne dans (toute la zone) de Ménaka ».

De son côté, la CMA a annoncé qu’elle « exige le retrait intégral, immédiat et sans conditions des milices progouvernementales de la ville de Ménaka », en vertu d’accords de cessez-le-feu conclus avec le pouvoir malien.

Dans un communiqué datant du samedi, la CMA a expliqué avoir « usé de son droit légitime de défense face à l’agression du gouvernement malien, qui n’en est pas à sa première violation de cessez-le-feu ».

Après la prise de Ménaka, la rébellion a attaqué mercredi Léré, près de la frontière mauritanienne, justifiant cet assaut par « la flagrante violation du cessez-le-feu » par Bamako et « ses milices ».

Les combats y ont fait près de 20 morts et une vingtaine de blessés, selon le ministère malien de la Défense, dont 9 soldats et 10 rebelles.

La CMA a revendiqué « une douzaine de prisonniers et plusieurs morts » dans les rangs de l’armée.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a réitéré vendredi son appel aux deux camps à signer comme prévu un accord de paix le 15 mai à Bamako.

La médiation exige que chaque partie retourne à ses positions initiales.

Les affrontements de cette semaine surviennent alors que des responsables rebelles ont récemment donné leur accord pour parapher l’accord de paix d’Alger, près de deux mois après Bamako et ses alliés.

Le nord du Mali est tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda après la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Les jihadistes ont été dispersés et partiellement chassés de cette zone par une opération militaire internationale lancée en janvier 2013 par la France et toujours en cours. Mais des zones entières échappent encore au contrôle de Bamako.

 La Rédaction

source : L’Informateur

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