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Système éducatif : LE PLUS DE L’ECRITURE « N’KO »

Cet alphabet est capable de transcrire toutes les langues nationales africaines, favorisant le développement scriptural de base unique, consensuel et commun à tous

eleve etudiant ecole

Le Centre N’KO et le collectif des recteurs des universités, des directeurs des grandes écoles et instituts de notre pays font front commun pour l’introduction de l’écriture du N’KO dans notre système éducatif. A cet effet, les deux partenaires ont organisé jeudi une conférence à l’intention des enseignants et étudiants des 4 universités de Bamako à la Faculté des sciences et techniques (FST). Elle était présidée par Hamidou Togo, chargé de mission au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et s’est déroulée en présence du vice président de l’Assemblée nationale, Amadou Thiam, des recteurs d’universités et des directeurs des grandes écoles et instituts et du représentant du mouvement N’KO, Mamady Kéïta
La conférence s’est employée à donner toutes les informations sur l’invention de l’alphabet et de l’écriture N’KO, les capacités de transcription des langues nationales africaines pour l’apprentissage du N’KO, la création d’une synergie avec les universités pour la promotion de l’écriture du N’KO dans le cadre de la recherche. La manifestation entendait aussi préparer les conditions d’introduction de cette écriture dans le système éducatif malien et élargir la base sociale d’appropriation de l’écriture pour une alphabétisation globale.
Le mouvement N’KO est né en 1949 de l’invention de l’alphabet et l’écriture N’KO par le Guinéen Souleymane Kanté. N’KO est une écriture spécifique utilisant un alphabet et des caractères différents de ceux des langues française, arabe et asiatique comme le chinois. Cet alphabet capable de transcrire toutes les langues nationales africaines, favorise le développement scriptural de base unique, consensuel et commun à tous. Il a été très vite adopté dans nombre de pays comme la Guinée, le Sénégal, la Gambie, la Côte d’Ivoire et le Mali. L’alphabet N’KO est reconnu au plan international et agréé par l’UNESCO à l’UNICODE (système informatique mondial).
Le N’KO est aujourd’hui enseigné dans des universités américaines comme Howard et Georges Washington, à l’Institut français des sciences, aux universités du Caire, de Saint Pétersbourg (Russie) et de Kankan. Avec le temps, a constaté le recteur de l’Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako (USTTB) et porte-parole des recteurs, N’KO est devenu un vrai mouvement culturel. Il vise la réhabilitation des langues nationales africaines, la revalorisation des savoirs locaux, la diffusion des sciences, des techniques et de la médecine traditionnelle. Le Pr Adama Daman Kéïta a rappelé que plusieurs associations regroupées au sein du Centre « Tanban » ont été créées dans notre pays pour la promotion de la langue et de l’écriture N’KO. Il a précisé que la conférence inaugurale était la première d’une série programmée par le Centre « Tanban ».
Chargé de mission du ministère de l’Enseignement supérieur, Hamidou Togo a rappelé que la langue était le moyen le plus approprié de la communication humaine. La faiblesse constatée dans les Etats africains est le plus souvent liée au fossé qui existe entre les gouvernants, l’élite et la masse de la population du fait de l’usage d’une langue « officielle » qui n’est jusqu’ici accessible qu’à une minorité, a déploré Hamidou Togo. L’égale participation de tous à la vie publique, à façonner la destinée collective, poursuit-il, est une exigence dans l’édification d’une société démocratique.
Hamidou Togo estime que le peuple doit être avisé et éclairé sur ce qui se dit par ses élus, représentants et tous les autres serviteurs de l’Etat. Ce droit de savoir s’exerce à priori par les médias (radio, télévision, presse écrite) mais aussi à l’aide de documents et supports imprimés dans ses langues nationales, notamment l’écriture N’KO, a-t-il préconisé. Assurant le mouvement N’KO de l’accompagnement du département de l’Enseignement supérieur, Hamidou Togo a félicité le mouvement pour son engagement et son expertise offerts à nos universités et grandes écoles, pour sa disponibilité à coopérer pour le meilleur de l’enseignement, de la formation et de la recherche.
La conférence inaugurale a été suivie d’une conférence débat sur les thèmes « Le N’KO, son action au Mali et ses avancées dans le monde », « Former, communiquer et vulgariser à l’aide du N’KO», «N’KO, sciences et techniques et nouvelles technologies » développés, respectivement par Mamady Keita, Fabou Camara et Boubacar Diakité.

S. Y. WAGUE

source : L’ Essor

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