Le Syndicat national des commissaires de police (SYNACOMPOL) était, ce 23 février 2019, face à la presse. À l’ordre du jour, la présentation de son bureau syndical issue de son congrès ordinaire du 29 décembre 2018 et la présentation de son cahier de doléances.
La conférence était principalement animée par le secrétaire général du syndicat, le commissaire divisionnaire Amadou Balobo Maiga, entouré du secrétaire administratif, Fousseyny Sissoko, et de Mme Célestine Dombois, de la commission de contrôle.
Le conférencier a expliqué qu’en raison du non-respect de l’unicité syndicale voulue par les différents mouvements policiers en 2014, les amicales des commissaires de police ont opté pour la redynamisation du SYNACOMPOL, en 2018, à l’issue d’un congrès qui a mis en place un bureau national de 26 membres pour prendre en charge les préoccupations des commissaires de police. Il ne s’agit, selon le conférencier, ni de mettre en cause un accord conclu avec les autres composantes de la police (l’unicité syndicale) encore moins un quelconque problème avec qui que ce soit. Pour le conférencier, la redynamisation du SYNACOMPOL participe de la volonté des commissaires de police de prendre en main leurs propres préoccupations. En effet, ‘’faire le syndicalisme autrement en toute responsabilité’’ pour le SYNACOMPOL signifie un changement de comportements : aider l’administration, rassurer les populations et extirper de leurs rangs, les éléments égarés.
« Les éléments drogués et les policiers rançonneurs ne sont pas dignes d’une police au service de sa population », a expliqué le conférencier.
Face à la presse, le commissaire divisionnaire a reconnu les nombreux efforts faits par les pouvoirs publics du pays, ces dernières années, en faveur de la police malienne : le recrutement de 2950 éléments pour renforcer les effectifs alors que 2000 autres sont en cours de recrutement ; l’adoption d’un nouveau Statut des fonctionnaires de police en vue d’améliorer les conditions de vie et de travail des agents, etc.
Cependant, beaucoup d’autres efforts sont à faire, a fait savoir le conférencier, pour mettre la police malienne à la hauteur de sa mission. Parmi ces doléances, M. Maiga a évoqué la formation des commissaires de police pour adapter leurs connaissances aux nouvelles menaces de l’heure ; la création d’ouvertures et de nouvelles opportunités pour les policiers, le respect du plan de carrière des policiers. Toute chose qui est garant d’une justice sociale, selon M. Maiga.
LE SYNACOMPOL, selon ses responsables, qui est un syndicat autonome, a de très bonnes relations avec l’ensemble des syndicats de la place et n’hésite pas à collaborer avec toutes les centrales de la place pour la défense des droits et des intérêts de ses membres.
Par Sidi DAO
Source: info-matin