L’Histoire de 2012 semble se rééditer en 2018 avec la prorogation du mandat des Députés de six (06) mois. Cette prorogation fait suite à l’impossibilité à organiser des législatives à date échue. Le SADI du Dr Oumar Mariko qui a voté la loi de prorogation, veut faire marche arrière en invitant ses élus à suspendre LEUR participation aux activités à l’Hémicycle de Bagadadji. Lequel appel n’étonne pas les Maliens qui connaissent en Oumar Mariko ces genres de déclarations insensées.
Dr Oumar Mariko, l’élu de Kolondièba, met à mal les élus de son parti en les appelant à suspendre leur participation aux activités de l’Assemblée Nationale. Celui qui affirme opposer à la prorogation du mandat actuel n’est pas en phase avec les élus de son propre parti. Il a lancé cet appel lors de sa traditionnelle présentation de vœux du nouvel an à la presse, le 2 janvier dernier. Le motif évoqué est le manque de légitimité des élus dont le mandat a pris fin le 31 décembre 2018.
La décision de proroger leur mandat est due à la situation sécuritaire délétère à l’échelle nationale, rendant difficile la tenue de scrutin législatif. Donc, c’est en connaissance de cause qu’avec l’accord de la Cour Constitutionnelle que les Députés ont prorogé leur mandat actuel à six mois. Cette décision a eu l’aval de presque la totalité des Députés ; car, elle a été votée à 137 voix pour, 5 abstentions et O contre.
Ainsi, à partir de ce moment, la prorogation ne devait pas rencontrer aucune difficulté.
Mais, contre toute attente, le parti SADI fait marche arrière en s’y opposant. Une attitude que d’aucuns qualifient de spectaculaire de la part de ce parti. En demandant à ses élus à boycotter les activités de l’Hémicycle, Oumar Mariko se ridiculise aux yeux de l’opinion publique. Car, ses consignes ne sont pas respectées par son propre colistier à Kolondièba qui a été aperçu à l’Hémicycle ? 4 janvier dernier, soit deux jours après la décision de suspension prise par le Président du parti. Ce dernier aurait affirmé qu’il n’était pas informé de la présente décision.
Le Président du SADI n’est pas à son premier coup d’essai. En 2012, il y a eu prorogation d’un an du mandat des Députés. En cette année, il a mené le jeu trouble en affirmant qu’il refuse de prendre son salaire de Député jugeant la prorogation anti constitutionnel. Parallèlement, il a continué à émarger sur la liste des élus dans le temps. Une fois le pot au rose découvert, il a affirmé avoir reversé au Trésor la somme perçue durant la prorogation. D’aucuns affirment qu’il n’a pas présenté le reçu de versement venant du Trésor, chose qui a semé le doute sur ses propos. Aujourd’hui, il revient à la charge pour dénoncer le vote auquel il a participé. Chose qui jette le discrédit sur sa vie politique entachée d’erreurs. L’Homme souffle à la fois le chaud et le froid. Une position tonitruante qui risque de lui couter cher à l’avenir sur le plan politique.
Ambaba de Dissongo
Source: L’Observatoire