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Sur les raisons avancées du retrait des pays de L’AES: La CEDEAO parle de :« la poudre aux yeux… pour se maintenir au pouvoir»

Le jeudi 8 février dernier, une session extraordinaire du Conseil de Médiation et de Sécurité (CMS) au niveau ministériel sur le projet de retrait des pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) a été tenue à Abuja (Nigéria). A l’issue de cette rencontre, plusieurs points ont été soulevés par le CMS notamment les raisons avancées par les trois Etats membres pour justifier leur retrait. Qui constituent, selon le CMS de la CEDEAO : « de la poudre aux yeux » cachant la véritable raison qui est de se maintenir au pouvoir

C’était le dimanche 28 janvier en début d’après-midi que les populations des 3 pays, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont appris la nouvelle du retrait de leur Etat respectif de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). A cet effet, le lendemain de cette annonce, le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale du Mali, Abdoulaye Diop a écrit à la Commission de l’Organisation sous régionale pour déclarer le retrait officiel du Mali.

C’est donc pour réagir à cette demande de retrait de ces Etats de l’AES que le Conseil de Médiation
et de Sécurité (CMS) au niveau Ministériel de la CEDEAO a tenu une session extraordinaire le jeudi
8 février 2024 à Abuja (Nigeria). Laquelle rencontre fut assortie d’un rapport contenant plusieurs
points.

Dans sa conclusion, la commission de la CEDEAO a réitéré que les raisons avancées par les 3 Etats membres pour justifier leur retrait ne constituent que de la poudre aux yeux. Car, selon elle, la véritable raison est de ne pas remplir leurs obligations au titre du traité et du protocole. En particulier, qu’ils n’ont nullement l’intention de renoncer, dans un futur proche, au pouvoir politique obtenu par des voies non constitutionnelles. « Leur position pourrait être interprétée comme un stratagème visant à détourner l’attention de l’insistance de la CEDEAO sur le rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel » a fait savoir la Commission de la CEDEAO.

Ainsi, le CMS de la CEDEAO a exprimé sa profonde préoccupation face à la décision de ces 3 Etats
de se retirer de ladite organisation, avant d’affirmer, à l’issue de ses délibérations, de prendre note des notifications faites par le Mali, le Burkina Faso et le Niger, dans le cadre de l’article 91 du Traité révisé de la CEDEAO de 1993 et les a exhorté à revoir leur décision prise. Cela, dans l’intérêt de leurs citoyens et de leur postérité. « Les ministres ont exprimé l’esprit communautaire qui sous-tend le projet
de la CEDEAO et ont estimé que la décision des trois Etats membres compromettait gravement la
solidarité régionale et l’action collective. Reconnaissant les avantages considérables que tous les
Etats membres de la CEDEAO ont à faire partie du processus d’intégration régionale, le CMS a, en
outre, exhorté les trois Etats membres à recourir au dialogue, à la négociation et à la médiation, qui
sont les meilleurs outils pour trouver des solutions face à leurs préoccupations légitimes. Le CMS
a invité les Trois Etats membres à respecter les dispositions du Traité révisé de 1993, en particulier l’article 91» a préconisé la CEDEAO.

En effet, l’annonce de ce retrait de la CEDEAO a été faite et suscite des réactions. Lesquelles font ressortir ses conséquence autant pour les 3 pays concernés que pour l’Organisation sous régionale
elle-même. Dans tout cela, ce sont les populations qui en payeront le prix fort.

Mariam Sissoko

le sursaut

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