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Supervision de la campagne agricole : LE PDG DE L’OFFICE DU NIGER À KOUROUMARI, N’DÉBOUGOU ET NIONO

L’aspect végétatif des champs est prometteur et présage de l’atteinte des objectifs de production rizicole

Le président directeur général de l’Office du Niger, Mamadou M’Baré Coulibaly, continue sa visite de suivi de la campagne agricole dans les zones de l’Office du Niger. Accompagné d’une forte délégation, il était dans les champs de riz à Kouroumari, N’Débougou et Niono. Ce périple a commencé dans la zone de Kouroumari qui englobe Diabaly, Sokolo et Dogofry. Malgré la crise sécuritaire qui secoue ces zones, la campagne se déroule normalement. Les problèmes d’eau signalés au début de la campagne ne sont plus qu’un triste souvenir. Cela est dû aux cours d’eau qui ont été rétablis ainsi qu’à la sensibilisation et au respect des dispositions. Dans cette zone, les visiteurs ont apprécié l’évolution de la campagne. Ils ont eu un aperçu de la physionomie de la campagne. Dans cette zone, les paysans sont à 91% de mise en valeur, donc, en avance par rapport à l’année dernière.
Réputée comme une zone d’insécurité, les travaux champêtres s’y passent pourtant bien en collaboration avec les Forces armées maliennes. Le PDG et son staff ont visité plusieurs champs. Le champ de riz d’Amadou Sissako à Sansanding-coura a attiré l’attention des visiteurs. Le paysan y pratique le système de riziculture intensive. Il remercie Dieu pour avoir gratifié la localité d’une bonne pluviométrie. Son champ est au stade de la maturité. Amadou espère produire plus que pour la campagne précédente. Pour ce paysan, le secret de la réussite est sans nul doute le travail bien fait, et surtout, le bon suivi des conseils et recommandations des encadreurs.
A N’Débougou, la campagne se passe dans de bonnes conditions, malgré l’insuffisance d’eau constatée au début de la campagne dans les casiers de Siengo et de la tranche III. Dans cette zone, la mission a déploré les actes de vandalisme perpétrés sur les ouvrages. S’y ajoutent l’attaque des chenilles, des cas de maladies et la présence d’oiseaux granivores dans les parcelles. Là également, la délégation a visité plusieurs champs, notamment ceux de Zoumana Coulibaly, Madou Diakité et Mamou Mallé. Ces producteurs expérimentent la diversification des cultures maïs et gombo. Mamadou M’Baré Coulibaly s’est aussi rendu à la parcelle des femmes. Dans ce jardin maraîcher, les femmes font de la culture de diversification en saison hivernale. Mme Bintou Coulibaly a, au nom du groupement des femmes, remercié l’Office du Niger pour l’octroi des semences et la formation, dont elles ont bénéficié. Dans leur jardin, les femmes cultivent de l’échalote, de l’oignon, de la tomate et du gombo. Elle a plaidé pour plus d’espace clôturé afin de pouvoir faire le maraîchage aussi bien en saison hivernale qu’en saison sèche.
A Niono, dernière étape de cette visite de 72 heures, la délégation de l’Office du Niger a apprécié l’état d’avancement de la campagne. Plusieurs champs visités dans cette zone, notamment, là où, il a été procédé au lancement de la présente campagne, sont au stade de la maturité. Dans l’ensemble, le constat est que la campagne se poursuit normalement. L’état végétatif des plants est satisfaisant. Ce résultat, selon la directrice de zone de Niono, Mme Kouriba Djénéba Diarra, est dû à la sensibilisation des paysans sur la production de la fumure organique, les doses et les périodes d’application des engrais minéraux et organiques, l’installation et la conduite de la pépinière, le respect du calendrier agricole etc.
Dans l’ensemble, Mamadou M’Baré Coulibaly a jugé bon l’état d’avancement de la campagne dans les zones visitées. Il reste convaincu que l’objectif de la campagne sera atteint. Cependant à Niono, le PDG de l’Office du Niger a alerté par rapport à la gestion du surplus d’eau. A cet effet, il a conseillé aux paysans de suivre les normes édictées par l’encadrement en la matière. Ils ne doivent pas non plus faire l’auto gestion de l’eau au risque de tomber dans l’inondation. Parlant de sa visite au Centre régional de recherche agronomique de l’IER de Niono, M. Coulibaly l’a justifiée par le fait que jusqu’aujourd’hui les chercheurs ventilent la variété conventionnelle de riz utilisée par les paysans. Or, pour atteindre l’autosuffisance alimentaire en riz, il faut, selon lui, aller vers les hybrides qui sont des variétés à haut potentiel de production. En effet, un hybride peut produire jusqu’à 15 tonnes par hectare.
Pour relever ce défi, la recherche est en train de développer des hybrides autochtones qui permettront de produire des semences. «Je suis là pour échanger avec les acteurs et soutenir la recherche. Cela afin de mettre en place des axes de collaboration pour, d’une part, tester les hybrides, mais, aussi créer des possibilités afin que les paysans aient accès à ces semences à moindre coût», a soutenu Mamadou M’Baré Coulibaly. Actuellement, la recherche travaille sur 21 hybrides qu’elle développe.
Le PDG expliquera que l’Office du Niger attend vivement la vulgarisation de ces variétés hybrides qui permettront d’intensifier la riziculture. Il reste convaincu que l’atteinte d’une meilleure productivité agricole et notamment rizicole ne sera possible qu’avec ces variétés performantes et non les conventionnelles.

Mariam A. TRAORÉ
AMAP-Ségou

L’Essor

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