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Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition : “l’alternance se fera sans doute en 2018, car le Mali n’a pas besoin d’un président amoureux des tapis rouges, mais d’un président qui tient ses promesses et qui fait du concre

C’est l’assurance donnée par le chef de file de l’opposition au cours de la conference de presse animée hier lundi par les leaders des partis politiques de l’opposition et des organisations de la société.

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La conférence était aminée par le chef de file de l’opposition soumaila Cissé, Oumar Hamadoun Dicko du PSP, Oumar Mariko du parti Sadi, Amadou Thiam de ADP-Maliba, Ras Bath du CDR. S’y ajoutent les représentants des partis Fare  an ka wuli, RPDM, la CSTM. Au menu de cette conférence de presse, la situation de l’école, la situation sécuritaire, les élections régionales.

La question sécuritaire a été abordée par le professeur Oumar Hamadoun Dicko du PSP. Celui -ci a tout simplement rappelé le dernier rapport de l’ONU sur le Mali qui indique que  la situation sécuritaire s’est détériorée en 2017, malgré la signature d’un Accord pour la paix et la réconciliation en 2015. La mise en oeuvre de l’Accord n’a pas connu d’avancées significatives. Plus grave, l’insécurité a pris l’allure de conflits ethniques au centre du Mali.

L’opposition s’indigne par rapport à la rentrée tardive des classes cette année et face  à l’insuffisance des infrastructures scolaires dans les regions du Nord et du Centre, mais aussi et surtout face à l’instrumentalisation de l’école par des politiques. Elle a vigoureusement dénoncé le fait que les cahiers sont de plus en plus  confectionnés à  l’effigie du président de la République, de son fils Karim Kéita, du président de l’Assemblée nationale et d’autres députés spécialisés dans la manipulation.

Il ressort de la conférence de presse que plus de 150 000 enfants sont encore privés de l’école dans les régions du Nord et du Centre à cause de l’insécurité qui sévit dans ces zones.

S’agissant de l’organisation des échéances électorales à venir (élections régionales et présidentielle) l’opposition regrette de constater que toutes les conditions sont réunies pour la fraude massive. Face à cette situation, elle exige un audit du fichier électoral et demande que toute la lumière soit faite sur les 900 000 cartes Nina de trop  cachées quelque part dans les tiroirs de Koulouba.

Le patron du CDR, Ras Bath a fait d’autres révélations pas des moindres par rapport à la fraude électorale que prépare minutieusement le pouvoir en place. Selon  le chroniqueur, 1,3 million de Maliens auront l’âge de voter en 2018. D’ores et déjà, le pouvoir d’IBK a fait confectionner frauduleusement 1 million de cartes  Nina.

“C’est avec ces cartes que le RPM et ses alliés veulent voler la victoire en 2018”, a dit le président du CDR.

Pour Ras Bath, le blocage du marché des cartes d’identité biométrique de la CEDEAO par le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maiga, et le ministre de l’Economie et des Finances, Boubou Cissé, s’explique aussi par l’intention du gouvernement de tricher les élections à venir. Selon Ras Bath, des études ont prouvé que grâce à la carte d’identité biométrique, certains pays africains comme le Nigéria, le Ghana et le Sénégal ont pu organiser des élections transparentes et crédibles.

Pour les conférenciers, le tableau d’IBK est totalement sombre en matière de lutte contre la corruption. Trop de scandales financiers ont éclaté  sous son règne ; à commencer par celui de l’avion présidentiel en passant par l’affaire dite ” l’achat des équipements militaires” et celle  des engrais “frelatés” ou hors normes.

Dans la déclaration limanaire de l’opposition, il ressort qu’entre 2013 et 2017, plus de 220 milliards FCFA ont été pompés des caisses de l’État par des délinquants financiers, soit 70 milliards FCFA en 2015.  Le rapport 2015 du Vérificateur général vient d’être remis à IBK, lequel avait déclaré l’année 2014, année de  lutte contre la corruption et la délinquance ffinancière au Mali. À ce jour, aucun dossier de corruption n’a été traité par la justice.

Ce sont ces raisons et d’autres encore qui font dire au chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé, qsue l’alternance se fera en 2018.

“L’alternance se fera sans doute en 2018, car  le Mali n’a pas besoin d’un président amoureux des tapis rouges, d’un président qui est indifférent à la souffrance de la population……mais d’un président qui tient ses promesses et fait du concret”,  a affirmé l’honorable Cissé en langue bambara. Pour atteindre cet objectif, il n’est pas exclu, indiquent les conferenciers, que l’opposition designe un candidat unique à la présidentielle de 2018.  En tout cas, les leaders de l’opposition entendent mener des réflexions sérieuses dans ce sens.

 

La rédaction 

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