L’Agence malienne de radioprotection (Amarap) a tenu, hier, la 20è session ordinaire de son conseil d’administration à l’ex-CRES à Badalabougou. Présidés par le conseiller technique du ministère de l’énergie et de l’Eau, Dr Famanka Kamissoko, les travaux ont enregistré la présence du directeur générale de l’Amarap, Dr Nagantié Koné et de plusieurs autres invités.
Les administrateurs ont examiné le procès verbal de la session précédente, les rapports d’activités et financiers 2019 à mi-parcours, le programme d’activités et le projet de budget de 2020.
Dans son intervention, Dr Famanka Kamissoko a rappelé le regain d’intérêt grandissant à travers le monde pour l’utilisation des applications pacifiques de l’énergie atomique et des techniques nucléaires. à cet effet, il a encouragé l’Amarap qui a déployé d’immenses efforts, notamment la mise en place d’un registre national contenant plus de 550 sources de radiations ionisantes. S’y ajoutent la délivrance de plus de 370 autorisations aux établissements utilisateurs de sources de rayonnements, la conduite de 180 contrôles radiologiques dans les établissements de différents secteurs d’activités (santé, industrie et mines etc.), la surveillance dosimétrique de 620 travailleurs soumis aux radiations. «Je puis compter sur votre expertise et votre expérience pour examiner sans complaisance les documents soumis à votre appréciation et faire des recommandations pertinentes visant à promouvoir le développement des dispositions de radioprotection pour la sécurité et le mieux-être de la population malienne», a exhorté Dr Famanka Kamissoko. Parlant de l’état financier, le patron de l’Amarap a rappelé que la structure avait un budget d’environ 403 millions de Fcfa l’année dernière, contre 410 millions cette année. « Nous avons enregistré une légère hausse de 1,6 % », a précisé Dr Nagantié Koné, indiquant que les activités quotidiennes de son l’agence sont les autorisations, le renouvellement du registre. Il a aussi cité des activités dans le cadre législatif et réglementaire, notamment l’adoption des arrêtés interministériels relatifs au transport des matières radioactives et à la gestion des déchets radioactifs.
En la matière, Dr Koné précisera qu’il existe un plan d’urgence en cours dans le cadre de la sécurité qui sera soumis dans les prochains jours à l’observation de tous. Pour l’année prochaine, a-t-il révélé, l’Amarap tient à travailler sur le domaine de la sécurité nucléaire, c’est-à-dire la définition de l’architecture nationale de sécurité ainsi que la mise en œuvre des activités qui concourent à cela. Il faut noter que les missions assignées à l’Amarap consistent à mettre sous contrôle toute source ou générateur de rayonnement ionisant sur le territoire national, ainsi que le suivi de leur mouvement sur le territoire. Pour le contrôle, «nous avons les autorisations qui nous permettent de savoir ce qui est rentré et sorti après les autorisations. Nous menons des travaux d’inspections qui consistent à aller sur les lieux pour vérifier si les activités présentes sont conformes aux prescriptions des autorisations. Nous avons aussi comme mission la mise en œuvre de la réglementation, c’est-à-dire contrôler ceux qui enfreignent à la règle», a expliqué Dr Nagantié Koné. Le but est, selon lui, de les obliger à se soumettre à la réglementation.
Fadi CISSÉ
Source: Journal l’Essor-Mali