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Scrutin du 29 juillet: l’apocalypse n’a pas eu lieu

Nonobstant des incidents isolés, le scrutin du 29 juillet 2018, de l’avis général, s’est globalement bien passé, apportant un démenti cinglant aux prophéties de malheur. Cette victoire est celle du peuple malien qui a confirmé son statut de grand peuple.

Les oiseaux de mauvais augure, au plan national, s’en étaient donné à cœur joie. Des chancelleries et même l’Organisation des Nations unies n’ont pas résisté à cette déferlante pessimiste d’hypothèques sur le scrutin présidentiel du 29 juillet 2018 du fait de l’insécurité. Faut-il-il les blâmer pour un tel catastrophisme outrancier ? Il est certain qu’il existe une insécurité résiduelle au Mali. La preuve en a été administrée par les incidents signalés dans la mouvance de cette élection du Président de la République : braquage de délégués électoraux dans la localité de Nana, la veille du scrutin ; des motos et du matériel électoral ont été incendiés par des hommes armés, dans la zone de Kona ; attaques de certaines localités ayant conduit à l’annulation du scrutin présidentiel…

Vote effectif des 24 candidats
Pour autant, aucun observateur ne devrait s’aviser de jeter le bébé avec l’eau du bain, parce que le dispositif mis en place a porté ses fruits. Ce qui rabat le caquet aux plus alarmistes qui devraient avoir un agenda caché aux antipodes du respect scrupuleux du délai constitutionnel quant à l’organisation de l’élection du Président de la République.
Illustrations : l’ensemble des 24 candidats a pu voter, le dimanche 24 juillet 2018, là où ils devaient le faire, sur toute l’étendue du territoire national, à l’heure et à la minute de leur choix. Le Chef de file de l’Opposition, candidat de la Plateforme ‘’Ensemble, restaurons l’espoir’’, président du Parti URD, Soumaïla CISSE, a voté, sans anicroche, chez lui, à Niafunké, dans la région de Tombouctou. Pourtant, ses déclarations d’avant scrutin étaient loin de présager un tel scénario.
Autre illustration, la couverture du territoire, en matière électorale, comparativement aux élections communales de 2016 où le scrutin n’a pas pu se tenir dans 59 Communes, pour raison d’insécurité. Pour le scrutin présidentiel du 29 juillet 2018, ce ne sont pas 59 Communes qui ont été sevrées de vote ; dans de nombreuses localités du Centre où le spectre d’une violence électorale a été brandi, les citoyens ont paisiblement accompli leur devoir civique. Ce qui représente un progrès indéniable.
Partout où le vote s’est déroulé, autant sur toute l’étendue du territoire national que dans les juridictions à l’étranger, l’on s’accorde sur le climat de calme qui a prévalu. Les alertes, des chancelleries à l’endroit de leurs ressortissants quant à d’éventuels troubles, le jour du vote, se sont avérées plutôt alarmistes.

Une élection apaisée
Cette élection apaisée est à l’honneur du peuple malien qui a fait montre d’une ‘’maturité démocratique’’, selon les termes du Président de l’Alliance ‘’Ensemble pour le Mali’’, Dr TRETA qui a dit, lors d’un point de presse, dimanche dernier : «nous nous réjouissons de l’atmosphère générale autour de cette élection. (…) Nous notons quelques rebondissements, quelques incidents qui ne remettent pas en cause l’évolution positive. Nous viendrons à bout de l’insécurité ».
L’élection apaisée du dimanche 29 juillet 2018 est également à mettre à l’actif des autorités nationales qui ont déployé plus des 30 000 éléments pour la sécurisation des opérations de vote, sans compter les autres militaires déployés sur le terrain qui œuvrent au quotidien pour assurer la sécurité des populations.
Ce calme a été également rendu possible par le fait que la Majorité a accédé à toutes les exigences de l’Opposition : Audit du fichier électoral ; relecture de la Loi électorale dont les nouvelles dispositions prennent en charge les préoccupations de l’Opposition ; annulation de l’Instruction N° 2018-000665/MATD-SG du 26 juillet 2018 relative au vote par procuration et le retour aux dispositions de la Loi électorale en vigueur ; accès illimité des observateurs nationaux et internationaux à toutes les phases des opérations de vote et de centralisation des résultats…
L’heure n’est pas au triomphalisme, puisque le processus électoral n’est pas encore totalement bouclé. D’ailleurs, le Premier ministre Soumeylou Boubeye MAIGA l’avait dit : ‘’nous allons à cette élection avec beaucoup d’humilité’’.
Qu’à cela ne tienne, il est incontestable que les cavaliers de l’apocalypse ont eu tort et les Maliens, épris de paix et de stabilité, devraient espérer qu’ils continuent à avoir tort dans leurs prédictions funestes.

PAR BERTIN DAKOUO

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