En raison de cas de fraudes massives dans certaines villes, le scrutin du 29 juillet n’a pu se tenir dans une dizaine de localités à travers le pays. Des hommes armés ont par ailleurs pris en otage le processus électoral.
De nombreux incidents ont émaillé les opérations de vote empêchant même la tenue du scrutin dans plusieurs localités, notamment dans le Nord et le Centre. Selon plusieurs observateurs, l’État a failli à sa mission de sécurisation du scrutin, en dépit du déploiement annoncé de plus de 30 000 agents des forces de sécurité ; ils exhortent les autorités à en tirer toutes les conséquences.
Le 29 juillet a été marqué par des dizaines d’incidents violents. Le vote n’a pas pu se tenir dans 644 bureaux de vote selon les recensements provisoires du ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation (MATD).
De multiples dysfonctionnements qui ont perturbé le vote ont aussi été constatés. Dans de très nombreux bureaux, des Maliens ont été empêchés de voter car leur carte d’électeur n’était pas disponible dans les bureaux de vote en violation de la loi ou en raison de l’absence de matériel électoral. Ces défaillances sont préoccupantes et les autorités doivent rendre des comptes.
Zan Diarra
Soleil Hebdo