La Cour Constitutionnelle a proclamé ce mardi 25 février 2020, la liste provisoire des candidats à l’élection des députés à l’Assemblée nationale prévue le 29 mars 2020. Aux termes de son Arrêt, il ressort que sur 147 sièges à pourvoir à l’hémicycle, les 560 listes de candidature enregistrées représentent 1447 candidats, soit 1021 hommes (70,56 %) et 426 femmes (29,44 %). Toute chose qui dénote une violation de la Loi n°2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions électives et nominatives.
L’Assemblée nationale sortante compte seulement 14 femmes députés sur un total de 147. Avec la loi Loi n°2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions électives et nominatives, les observateurs politiques avaient misé autour de 30 voire 40 % des femmes à l’hémicycle, à l’issue des législatives 2020.
Toutefois, au regard des réalités sur le terrain, les mêmes observateurs estiment déjà que la loi 2015 ne peut constituer à elle seule une porte de sortie pour une réelle émergence des femmes en politique, sans une autre forme d’assistance.
« Ces législatives sont une occasion pour moi d’attirer l’attention sur les faiblesses de l’application de la loi N° 2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives. En effet, dans les cas des listes à deux candidats, les femmes n’ont aucune chance d’occuper la place qui leur revient de droit », a alerté la présidente du parti présidentiel.
« Quand on dit qu’il faut 30 % des femmes sur les listes, le résultat veut qu’il faille aussi 30 % des femmes à l’hémicycle. Mais, si on ne fait pas attention, avec des listes de deux hommes, cette équation de plus grande représentativité des femmes à l’hémicycle ne sera jamais résolue. Je me suis exercée, à travers les listes provisoires du RPM. En effet, sur 85 députés, si les listes passaient, le parti aura 17 femmes député », a-t-elle fait savoir.
Au demeurant, la loi a été escamotée dans la plupart des cas chez les grandes formations politiques où les femmes arrivent en 3e position jamais des têtes de liste.
Au regard de tous ces constats, on se demande si l’espoir suscité par cette mesure ne va pas s’avérer une déception chez nos ‘’chères mamans’’.
À la veille de ce scrutin, certains observateurs se disent très pessimistes. Car, de 8,6 %, nombreux sont ceux qui pensent que ce taux de représentativité des femmes pourrait être revu à la hausse, à l’issue des législatives du 29 mars, grâce la loi N° 2015-052 du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans les fonctions nominatives et électives. Comme aux élections communales, cette loi sera strictement appliquée lors des législatives, pour permettre une forte représentativité des femmes à l’hémicycle.
Malgré que les femmes affutent les armes pour affronter ces compétitions électorales avec la plus grande sérénité, le jeu est déjà faussé dès le départ avec moins de 30 % de femmes sur les lites validées.
Par Abdoulaye OUATTARA
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