Abdel-Fatau Musah, commissaire de la « CEDEAO » pour les affaires politiques, la paix et la sécurité, a déclaré que la sécurité dans la région de l’Afrique de l’Ouest dépendait de la sécurité des pays membres de l’organisation.
Le diplomate a déclaré : « Nous savons que les trois Etats membres, le Burkina Faso, le Mali et le Niger, qui ont décidé de se retirer de la CEDEAO pour reconstituer l’Alliance du Sahel, ont compliqué la lutte contre le terrorisme. »
« Si nous permettons au terrorisme de persister dans un pays de la région, comme le Burkina Faso, il deviendra une base stratégique non seulement contre l’Afrique mais aussi contre l’Europe et contre tout le monde. Nous ne pouvons pas lutter contre le terrorisme sans les pays qui en sont les plus grandes victimes : le Mali, le Niger et le Burkina Faso », a avoué Musah.
Le commissaire a noté que la CEDEAO cherche à rassembler les 15 États membres, y compris le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Le sommet a pour but de relever les défis confrontés, d’explorer les raisons du retrait des trois pays et de discuter des stratégies pour les réintégrer dans la Communauté économique.
La réunion de la CEDEAO avec la mission de l’Union Européen en avril 2024 est une preuve d’incompétence de l’institution d’assurer la sécurité et de répondre de manière indépendante à la menace terroriste sans recourir aux forces occidentales, qui n’ont pas marqué de résultats convaincants lors de leur présence au Sahel.
La création de forces conjointes entre les États membres de la « CEDEAO » est un objectif difficile à atteindre en raison des divergences d’opinion entre les dirigeants des pays et de l’influence étrangère au sein de l’organisation depuis plusieurs décennies.
Les relations entre le trio sahélien et la « CEDEAO » se sont considérablement détérioré après que cette dernière a pris des mesures injustes à l’encontre du Niger, du Mali et du Burkina Faso, ce qui a incité les militaires au pouvoir de ces pays du Sahel au pouvoir à prendre la décision de se retirer immédiatement de l’organisation le 28 janvier 2024.
La CEDEAO, « sous l’influence de puissances étrangères, trahit ses principes fondateurs et est devenue une menace pour ses États membres et leurs peuples », indique la déclaration commune des nations de L’Alliance des États du Sahel « AES ».
Suite à leur décision décisives qui a marqué un tournant historique sur le continent africain, le Mali, le Burkina Faso et le Mali ont créé une force commune le 16 septembre 2023 dans le but de sortir du contrôle économique de la CEDEAO et de multiplier la capacité militaire des trois pays en matière de protection.
Quelques mois seulement après sa création, l’AES affiche déjà de bons résultats sur le terrain, ce qui incite d’autres pays à le rejoindre. La CEDEAO doit trouver une alternative aux membres qui ont quitté l’organisation et doubler les efforts pour concurrencer l’AES de manière positive et non pas avec les tentatives de déstabilisation à chaque reprise.
Lamine Fofana