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Samory Touré, enfin immortalisé au Gabon

Le Premier ministre Gabonais, Raymond Ndong Sima, accompagné du ministre Guinéen chargé de la Culture et du Patrimoine historique, Ahmed Tidjani Cissé, ont dévoilé, le 20 décembre 2013 à Ndjolé dans la province du Moyen-Ogooué, une stèle en mémoire de Samory Touré (photo originale), fondateur de l’empire Wassoulou (Guinée), résistant à la pénétration et à la colonisation française en Afrique de l’Ouest.

Samory Touré grand résistant anti-colonial Africain ouest

De nombreuses hautes personnalités des deux pays ont effectués le déplacement de Ndjolé pour commémorer la mémoire de Samory Touré, grand résistant Africain.

Accueillis par le gouverneur de la province du Moye-Ogooué, Diderot Kébila Moutsinga, ils se sont rendus sur l’île Samory où aucun habitant n’a voulu rater cette cérémonie longtemps souhaitée par les plus hautes autorités des deux pays. L’évènement était d’ailleurs agrémenté de prestations culturelles des femmes guinéennes. Pour le maire de Ndjolé, cette cérémonie est le couronnement de plusieurs années d’attente et de démarches auprès des décideurs pour la concrétisation de petit monument. Il a mis en exergue les liens séculiers qui unissent les présidents Gabonais et Guinéen. Le ministre guinéen de la Culture a remercié les autorités gabonaises pour avoir immortalisé l’un des valeureux fils du continent. Il a déclaré qu’en élevant une stèle en mémoire de l’Almamy Samory Touré, le Gabon montrait, à la face du monde, son côté hospitalier et reconnaissant vis-à-vis de l’un des plus grands combattants de la liberté qu’a connu l’Afrique d’avant les indépendances.

L’Almamy Samori Touré est plus que vivant sur l’ile qui lui est dédiée par les autorités gabonaises en mémoire de sa déportation en 1898. Samory Touré (1830-1900), était né en pays malinké (actuelle Guinée), autoproclamé Almamy ou «commandeur des croyants», titre que se donnaient les chefs de guerre musulmans peuls aux XVIIIe-XIXe siècle. Il est connu pour avoir, en monarque, dès 1875, mené la lutte contre l’envahisseur colonial. Ses armées ont infligé de lourdes défaites aux Français. 16 ans de guerre, des milliers de morts. Il sera trahi, arrêté, déporté sur l’île dont il est question ici à Ndjolé au Gabon. Il y meurt le 2 juin 1900 d’une pneumonie. Avant sa capture, il avait une grande armée et établit le royaume du Ouassalou, un  empire de 300 000 sujets qui s’étendait de Guinée à la Haute-Volta, de la forêt tropicale au Sahara (sur 400 000 km2).

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