Associations et organisations pour la protection des personnes atteintes d’albinisme au Mali montent au créneau pour demander plus de protection de cette couche vulnérable. En mai dernier, Ramata Diarra, une petite de cinq ans atteinte d’alnbinisme, a été arrachée des bras de sa mère pour être ensuite assassinée à Fana, prés de Bamako.
Depuis, plusieurs d’entre eux vivent avec la peur au ventre. La ville de Fana sera le point de départ de ce combat, estime le célèbre artiste Salif Kéita. Lui-même atteint d’albinisme. “Ça me fait 50 ans de carrière. Je vais prendre ma retraite à Fana parce que la petite Ramata a été sacrifiée du fait qu’elle est albinos”, a-t-il affirmé mercredi, lors d’une conférence de presse pour interpeller les autorités.
L’artiste compte organiser un concert sur place, à Fana, pour dire “Plus jamais ça.” “Nous n’accuserons personne avant le verdict des tribunaux, poursuit-il. Nous disons juste au gouvernement de prendre des mesures de protection à l’endroit de cette couche déjà vulnérable.”
A Bamako, une campagne “Plus jamais ça” a déjà été lancée. L’objectif est de parvenir à “un changement de comportement envers les albinos.” Le document de plaidoyer résume en dix recommandations les questions d’éducation, de protection, de santé, de discrimination ou encore de poursuites contre les auteurs et les commanditaires d’agression des personnes atteintes d’albinisme. Un forum est même prévu à Fana le 15 Novembre prochain.
Assa Sakiliba
Mikado.fm