Décédée le 23 décembre à Paris, l’ancienne basketteuse a été conduite à sa dernière demeure au cimetière de Sogoniko mercredi. Salamatou Maïga «Bébé» repose désormais au cimetière de Sogoniko.
L’ancienne internationale de basket a été conduite à sa dernière demeure mercredi par une foule composée de parents, d’amis, de responsables sportifs et d’anciennes coéquipières. Mais avant d’être conduite à sa dernière, Bébé, décédée à Paris le 23 décembre dernier à la suite d’une longue maladie, a reçu un dernier hommage des plus hautes autorités du pays et du monde sportif au cours d’une cérémonie d’adieu qui s’est déroulée au stade du 26 Mars. C’était en présence du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, du Premier ministre Moussa Mara, des membres du gouvernement, de l’actuel président de FIBA-Afrique, Hamane Niang, de la présidente de la Zone II de basket, la Sénégalaise Aya Pouye et de la présidente de la Fédération béninoise de basket-ball, Célestine Adjanohoum qui est également membre de FIBA-Afrique.
C’est vers 16h10 que le président de la République a fait son apparition au stade du 26 Mars. Tout de blanc vêtu, Ibrahim Boubacar Keïta avait le visage marqué et aura toutes les peines du monde à retenir ses larmes en voyant la dépouille de l’ancienne internationale de basket. Dans son oraison funèbre, le ministre des Sports, Housseïni Amion Guindo, d’une voix étreinte par l’émotion rendra un vibrant hommage à l’illustre disparue qu’il présentera comme un monument du basket mondial. «Quel difficile aveu d’impuissance que de se plier à cet exercice douloureux et atroce qui consiste à s’ouvrir le cœur pour témoigner de liens de fraternité, d’amitié ou tout simplement de liens professionnels face à cette sœur, face à cette amie de tous les instants et face à cette dirigeante qui n’est plus, témoignera le ministre Guindo. La disparation de Salamatou Maïga «Bébé» est une grande perte pour notre pays mais aussi pour tout le continent car elle était une personne battante, courageuse, disponible, rigoureuse, complète, bref une référence pour le monde du basket. C’est aujourd’hui même (31décembre 2014, ndlr) que Salamatou Maïga devait faire valoir ses droits à la retraite», ajoutera Housseïni Amion Guindo.
L’actuel président de FIBA-Afrique, Hamane Niane abondera dans le même sens en insistant lui, aussi sur les qualités de Bébé et sa brillante carrière en tant que joueuse et responsable.
«Réputée pour sa forte personnalité, son franc-parler «Bébé» comme on l’appelait, n’a jamais cessé de travailler malgré le fardeau de la maladie durant des années, soulignera le président de FIBA-Afrique. Salamatou était une sœur, une battante, une protectrice des textes et lois du basket et surtout un espoir pour les faibles. Nous ne pleurons point car elle ne nous a jamais habitué à la tristesse. Il nous revient de faire bénéficier les générations nouvelles du talent, du savoir-faire et de l’engagement intrinsèque de Bébé. Nous allons garder l’espoir pour pérenniser ses valeurs afin de maintenir le cap. Nous l’accompagnons avec des prières et des bénédictions à sa dernière demeure», conclura en larmes le premier responsable de l’instance dirigeante du basket-ball africain. Pour la présidente de la Fédération béninoise de basket, Célestine Adjanohoum, la disparition de Salamatou Maîga est une grosse perte pour le basket mondial. «Salamatou avait le sens élevé du devoir et de la loyauté, sa mort est une grande perte pour le basket-ball béninois qu’elle a tant aimé.
Ma sœur se battait nuit et jour au sein de l’instance dirigeante du basket-ball africain pour la cause des petites fédérations. C’est pour ça que le peuple béninois m’a envoyé au Mali pour témoigner sa reconnaissance à la dame de fer que le monde du basket-ball vient de perdre», témoignera-t-elle. Chevalier de l’ordre national Salamatou Maïga «Bébé» a été élevée au rang d’Officier de l’ordre national (à titre posthume) par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.
Dors en paix Bébé !
D. COULIBALY
Source: L’Essor
