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Sahel et Paris s’exigent des clarifications sur Barkhane

La présence de Forces françaises au Sahel suscite de plus de polémiques. De plus en plus décrié Barkhane  est persona non grata dans le subconscient des populations su Sahel, qui exige son départ. Ce qui désenchante le Président Emmanuel Macron.

 

Le sommet de l’Otan, à Watford, près de Londres, a servi de tribune au Chef de l’Etat français Emmanuel Macron pour revenir sur la question de Barkhane dans le Sahel, ce après la mort de 13 soldats de ladite opération. Partout dans le Sahel, Burkina, Mali, Niger, Mauritanie, les soldats barkhane sont décriés par les populations qui estiment que la France entretient des relations privilégiées avec les ennemis de la république que de les aider à finir avec le terrorisme.

Récemment certaines capitales de ces pays, des voix se sont levées pour réclamer le départ de Barkhane, à défaut d’aider franchement à l’éradication du phénomène. Certaines langues sont allées jusqu’à les traiter de connivence avec les groupes terroristes. Au Mali par exemple, le sentiment anti-français est à son paroxysme, Kidal étant interdit à l’Armée nationale, un statut particulier semble même accordée à cette ville, ses occupants : la CMA, le MNLA y font la plus et le beau temps. Tout récemment le Président Mahamadou Issoufou du Niger est monté au créneau par rapport à cette question de Kidal. Bref, le sentiment anti-français se généralise.

L’inquiétude s’empare de Président Macron. Profitant du sommet de l’OTAN, il exige des Président des pays du Sahel des clarifications sur l’avenir de Barkhane. « J’attends d’eux qu’ils clarifient et formalisent leurs demandes à l’égard de la France et de la communauté internationale. Souhaitent-ils notre présence et ont-ils besoin de nous? Je veux des réponses claires et assumées sur ces questions », a-t-il attendu.  Avant de poursuivre : « Je ne peux ni ne veux avoir des soldats français sur quelque sol du Sahel que ce soit à l’heure même que l’ambiguïté persiste à l’égard de mouvements anti-français, parfois portée par des responsables politiques ».

Tels des vassaux, alors qu’ils devraient être considérés comme alliés, « les cinq chefs d’Etat africains impliqués dans le G5 Sahel » sont invités à Pau le 16 décembre prochain,  « pour pouvoir apporter des réponses précises sur ces points », car, soutient Macron, « leurs réponses sont aujourd’hui une condition nécessaire à notre maintien ».

Des deux côtés, il est question de clarifications des positions. Qui doit en effet clarifier sa position : La France ou le G5 Sahel ? Même si les avis sont partagés, les populations lambda de ces pays sont plus exigeantes envers la France. Rien que la franchise dans cette lutte est ce qu’exigent ces populations. Pas plus. Dans les milieux intellectuels, la perception sur la  présence française est mitigée.

La France doit se reprocher quelque chose, sa politique à l’égard de ces pays doit évoluer.

DACK

Icimali

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