Des sorties médiatiques ratées aux stratégies sordides, le printemps des routes demeure une véritable épine dans les pieds du gouvernement. Le cri de cœur des usagers de l’axe Bamako-Kayes montre une fois de plus l’amateurisme du PM Boubou Cissé et de Mme Traoré Zeinabou Diop. Tout semble indiquer que les assurances suivies de travaux circonstanciels n’étaient que de la poudre aux yeux dans le but de divertir l’opinion nationale.
Si le printemps des routes a secoué un moment donné le régime, tout porte à croire que les mesures prises pour y remédier ne sont qu’éphémères. Déjà, nombreuses sont les compagnies de transport qui ont fait les frais. Tantôt ce sont des bus qui s’enflamment ou se renversent, tantôt ce sont des passagers qui sont dans le découragement total, parce que obligés parfois de passer 24 heures en cours de route. Faut-il le dire, la présence des Caterpillar, suivis des propos rassurants des autorités de tutelle, tentant d’apaiser le climat, n’a eu qu’un effet de courte durée. Cependant, à en croire la réalité du terrain, tout ceci n’était que du trompe-l’œil. Car, selon de nombreux chauffeurs et convoyeurs, depuis le tapage médiatique de Boubou Cissé, les Caterpillar sont toujours garés près de Nonsombougou. Aux dires de ces derniers, ces engins ont juste rempli et damé les flaques d’eau d’environ 400 mètres. Et dès lors, aucune autre activité n’avait été entreprise sur le tronçon.
Il s’avère que tout cela n’était qu’un bluff. Cette supercherie, au lieu d’atténuer la souffrance, ne fait qu’aggraver la colère des chauffeurs. Selon Mohamed Traoré, chauffeur à SKV, << le Premier ministre Boubou Cissé est un bluffeur. Et nous les chauffeurs sommes souvent victimes. Quand un véhicule tombe, on nous accuse d’être en excès de vitesse, et en cas de dégâts matériels, on nous accuse également. >>
Il n’est désormais un secret pour personne que seul le calvaire est le fidèle compagnon des usagers de l’axe Bamako-Kayes. En effet, nombreux sont les Maliens qui ont cru au bluff de Boubou Cissé qui s’était rendu à Kayes après le blocus du 2ème pont par les jeunes de Kayes. Croyant jouer au libérateur, il a failli se ridiculiser, au point d’être secouru par le directeur de la Sécurité d’Etat, Moussa Diawara.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, il faut croire que les Maliens sont en train d’être floués par rapport à la situation de la route de Kayes-Bamako. Car, ce sont des travaux circonstanciels qui avaient été initiés dans le but de calmer les ardeurs des manifestants, tout en faisant croire aux uns et aux autres que tout était sous contrôle. Sur une route d’environ 610 km, il faut dire qu’il s’agit de l’un des axes les plus cauchemardesques. On y met 15 à 24 h, selon les types de véhicule.
Adama TRAORE
ENA
Source: La preuve