Les accidents sont fréquents sur la route reliant Ségou à Bamako. Il est bon de s’interroger sur la cause réelle de ces accidents de circulation qui continuent à faire plusieurs dizaines de morts chaque fois.
Rénovée récemment, la route reliant Ségou à Bamako constitue aujourd’hui un véritable axe accidentogène. Il est rare de passer un mois, voire une semaine sans entendre l’écho d’un accident de circulation sur l’axe Ségou- Bamako. Le dernier en date remonte à ce mardi 28 mai ayant une vingtaine de morts sur place et plusieurs blessés.
Quelles sont les causes réelles de ces catastrophes ?
L’État, à travers l’Agence nationale de la sécurité routière a accentué la sensibilisation des usagers. Pour preuve, la semaine internationale de la sécurité routière édition 2019 a été lancée dans la capitale des Balazans.
La sensibilisation se fait en longueur de journée sur les ondes des radios locales, pour à défaut d’éradiquer l’insécurité routière, le réduire au minimum. Toutefois cette sensibilisation semble tomber dans les oreilles de sourds. L’État doit aller au-delà de la sensibilisation, en prenant des mesures de sanctions applicables sur tout le monde.
Les forces de sécurité sensées veiller sur le respect de règles de la sécurité routière sont plutôt préoccupées par les rackets des passagers et des conducteurs.
Les cars font des surcharges et traversent nos postes de contrôle sans être inquiétés car le convoyeur glisse des billets de banque aux agents stationnés dans les postes de contrôle.
A côté de laxisme de nos porteurs d’uniforme, il y’a l’incivisme grandissant des conducteurs-receveurs, qui, souvent font l’excès de vitesse ou prennent de l’alcool ou parfois de la drogue pour des raisons dont ils sont seuls à détenir las raisons.
Les accidents sur la route en général et ceux sur l’axe Ségou-Bamako en particulier interpellent tout le monde, notamment les forces de l’ordre placées au niveau des postes de contrôle.
Il faut que l’État crée une structure chargée de veiller sur la problématique de limite de vitesse sur tous les tronçons comme il existe dans certains pays voisins du Mali.
Il faut que chacun fasse de l’insécurité routière sa préoccupation, afin de mettre fin à ce fléau.
En un mot, la responsabilité sur la cause des accidents est partagée.
Seydou DIAMOUTENE
Source: Le 22 Septembre