Le Réseau paix et sécurité des femmes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Repsfeco/Mali) sort le grand jeu pour appuyer les efforts des autorités dans le processus de la réconciliation. A travers un projet dénommé « promouvoir le rôle des femmes dans le processus de réconciliation aux niveaux national et local, il s’engage au service de la paix ».

Les efforts des Maliens pour appuyer les autorités dans le processus de la réconciliation n’en finissent pas. Considérées comme défi majeur de la période post-conflit, les manifestations patriotiques s’égrènent à un rythme soutenu. La façon la plus originale d’appuyer ce processus est sans nul doute celle qu’a choisie le Repsfeco/Mali.

Conscient de la nécessité de mettre en place une dynamique pour mettre les femmes au centre de toutes les initiatives allant dans l’apaisement du climat social, le Repsfeco vient de lancer un projet dénommé « promouvoir le rôle des femmes dans le processus de  réconciliation aux niveaux national et local ». Le projet va réunir les femmes du Mali autour de l’épineuse question du dialogue social.

« Bien qu’agressées, à travers des crimes graves au regard du droit international et de graves atteintes aux droits humains, notamment des viols et violences sexuelles à l’égard des femmes, le recrutement et l’utilisation d’enfants-soldats, les femmes ont des besoins spécifiques pour la réussite de la réconciliation. Elles demeurent des actrices principales pour restaurer l’unité et la cohésion nationales dans notre société. Et si nous nous engageons, nous pouvons faire bouger les lignes à travers des débats francs », a expliqué la présidente du Réseau, Me Saran Kéita. Et d’ajouter que pour bien jouer ce rôle, les femmes ne comptent pas lésiner sur les moyens.

« Des fora seront organisés sur l’étendue du territoire pour donner la parole aux vraies victimes de la crise pour des plaidoiries en faveur de la participation effective et équitable des femmes dans le processus de paix et de réconciliation. La construction de la paix est une affaire de nous tous. Les femmes ne doivent pas rester en marge », a-t-elle annoncé.

Bréhima Sogoba