Le ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau a procédé le 16 juin 2023, à sa revue sectorielle au titre de l’année 2022. C’était à la cité administrative de Bamako.
La revue permet de suivre et évaluer la mise en œuvre des politiques et stratégies sectorielles de développement. Elle examine les rapports sur la mise en œuvre du budget-programme ; des projets et programmes. L’exercice débouche sur la rédaction d’un document faisant ressortir les avancées constatées dans les secteurs mine et énergie.
Pour Lassana Guindo, conseiller technique au ministère des Mines, la revue du secteur mines et énergie, concerne 19 projets dont 5 pour le secteur des mines et 14 pour le secteur de l’énergie pour une dotation globale de 43, 563 milliards de F CFA. «Le total des décaissements est évalué à 18, 659 milliards de Francs CFA. Et celui du décaissement global du secteur a été de 42 %. », a-t-il expliqué. Puis d’enchaîner: «l’apport agrégé du sous-secteur minier au budget national est passé de 504, 236 milliards de F CFA en 2021 à 649, 566 milliards de F CFA en 2022. Soit une augmentation de 85, 330 milliards de F CFA.»
Pour ce qui est du sous-secteur de l’énergie, Lassana Guindo soutiendra que la situation énergétique du Mali est caractérisée par un bilan énergétique dont la biomasse représente 75 % des énergies primaires, suivi de 20 % pour les importations d’hydrocarbures et 5 % pour l’électricité.
En outre, le taux d’électrification sur le plan national en 2022 est de 57,4 % dont 27,3 % en milieu rural. «Le taux de croissance de la demande est de l’ordre de 10 % en moyenne par an. La production thermique occupe encore une part prépondérante dans le mix énergétique du pays, autour de 42 %. Au total, la mise en service de nouveaux ouvrages doit faire diminuer la part de la production thermique fuel lourd et gasoil à moins de 10 % du mix en 2023 contre une proportion de l’ordre de 42 % en 2022.» a indiqué le conseiller technique.
Avant de faire savoir que plusieurs stratégies sont en cours d’élaboration afin d’améliorer l’offre de service, de produire à moindre coût et de réduire la part du thermique dans le bilan énergétique mais surtout de réduire la dépendance du pays à l’importation des produits pétroliers dont la facture en 2022 s’élevait à 1.283 milliards de francs CFA contre 1.052 milliards de francs CFA en 2021.
En termes de perspective, il a indiqué que le pays ambitionne d’atteindre un taux d’électrification de 68 % en 2023, contre 57,4% en 2022 et projette un taux de 80 % en 2030.
Siguéta Salimata Dembélé
Mali Tribune