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RETOUR DES INTIMIDATIONS ET DES PRESSIONS POLITIQUES PARTISANES DANS L’ADMINISTRATION : Bocary Tréta du RPM sur les traces de Djibril Tangara du Mouvement Citoyen sous ATT ?

Le pouvoir absolu corrompt absolument, a dit Montesquieu. A vouloir tout bouffer on digère tout mal. Les activistes du RPM mesurent-ils réellement les conséquences des pressions politiques partisanes dans l’Administration ? Au nom de quelle politique de placement des cadres RPM censurent-ils les compétences et les expertises au motif qu’ils ne sont pas du parti ? Le RPM est-il finalement devenu un parti-Etat ? IBK va-t-il céder aux caprices des militants de son parti ? Retour sur des comportements qui ont sonné le glas au « merit system » dans l’Administration malienne.

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Le président de la République, aux premières heures de sa prise de fonction, n’a jamais cessé de rappeler aux partis politiques  et autres associations et mouvements de soutien à sa candidature qu’il ne sera jamais l’otage d’un groupe et qu’il sera le président de tous les maliens. Un président qui ne censurera jamais les compétences. Nul ne sera convié au banquet qui ne l’aura  mérité.

A-t-il déjà  oublié si vite  comme d’ailleurs la plupart  de ses promesses de campagne ? En tout cas si les mouvements et associations ont compris ce message, tel ne semble  pas être  le cas du RPM. L’une des figures de proue de ce combat pour la RPMisation de l’administration est sans nul doute Bocary Tréta, le secrétaire Général du parti.

En effet, le secrétaire général du RPM est passé maitre dans l’art de l’intimidation et de la paranoïa politique. Il fourre son nez dans tout y compris la composition des cabinets des ministres non RPM, même membres de la majorité présidentielle. Son slogan c’est le pouvoir RPM donc priorité aux militants RPM. Serait-il nostalgique de son passé Adema où en 1994 quand IBK était Premier ministre, après deux tentatives infructueuses de mise en place d’un Gouvernement d’union nationale, le parti Adema s’était résolu à s’assumer en prenant les rênes du pays.

Son slogan phare, à l’époque fut que « celui qui n’est pas  ADEMA  n’est rien ». L’Adema en a fait les frais, aujourd’hui nous sommes en 2015 et beaucoup d’eaux ont coulé sous le pont du roi Fahd tant les mentalités ont changé et le contexte aussi. Les pratiques qui étaient monnaies-courantes hier ne devraient plus être de mise aujourd’hui si on veut changer le Mali. A-t-il oublié qu’aucun parti seul ne peut gérer le Mali post-crise. Quel est ce parti au Mali qui regorge à lui seul de toutes les compétences dont l’Administration a besoin pour son efficience ?

Nous qui sommes par conviction démocratique parmi ceux qui pensent que la Primature doit échoir au parti majoritaire, que serait devenue notre Administration si le Secrétaire général du RPM, parti au pouvoir, était devenu le Premier ministre ? Les intimidations et les pressions politiques dont sont victimes des ministres non RPM de la part du Secrétaire général du RPM donnent finalement raison à IBK de ne l’avoir pas porté à la Primature. En dépit de son riche parcours politique, M. Bocary Tréta, car c’est de lui qu’il s’agit a non seulement un esprit trop partisan, mais aussi et surtout se révèle incapable de rassembler au-delà de sa formation politique en reconnaissant en premier le mérite des cadres que leur engagement politique.

Son cas rappel dans un passé récent celui de Djibril Tangara sous ATT qui n’hésitait pas à prendre son téléphone pour « appeler à l’ordre », voire intimider les cadres par rapport à telle ou telle nominations non mouvement citoyen. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, la RPMisation de l’Administration sonnera le glas du régime RPM.

En définitive, IBK, après avoir cédé à deux reprises aux caprices de son parti en se débarrassant de ses deux premiers ministres à savoir Oumar Tatam Ly et Moussa Mara, saura-t-il encore résister à la déferlante RPM pour ne pas mettre en branle l’unité, la cohésion et l’efficience au sein de l’Administration publique.

 

                                                                                         Youssouf Sissoko 

Source: Inf@sept

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