L’Hôtel Radisson Blu de Bamako a abrité, hier mercredi, les travaux de l’atelier de validation du rapport de démarrage de l’étude d’impact des changements climatiques sur la quantité et la qualité des ressources en eau et sur leurs usages. La rencontre à laquelle ont pris part d’éminents experts était présidée par Navon Cissé, Conseiller technique au ministère de l’Énergie et de l’eau.
L’eau et le changement climatique sont régulièrement cités parmi les crises les plus graves que l’humanité aura à affronter pendant les prochaines décennies. En fait, les liens entre les deux enjeux sont si étroits que l’on devrait peut-être plutôt y voir un seul et unique enjeu. C’est particulièrement vrai en ce qui concerne le lien entre changement climatique et eau, au sens tout d’abord où l’eau est impliquée à tous les niveaux du système climatique (atmosphère, hydrosphère, cryosphère, surface des terres, biosphère), mais aussi en retour au sens où, pour reprendre les termes du Rapport Stern, « les impacts du changement climatique se feront principalement sentir [aux hommes] à travers l’eau » : sécheresses, inondations, fonte des glaces, élévation du niveau des mers.
C’est du moins ce que démontre l’étude qui était au centre de la validation de la cinquantaine de participants.
Pilotée par la Direction nationale de l’Hydraulique au Mali et financée par les Royaumes de la Suède et des Pays-Bas, l’étude d’impact des changements climatiques sur la quantité et la qualité des ressources en eau et sur leurs usages est réalisée par les bureaux d’études BRL ingénierie (France) et CIRA (Mali). Elle vise à prendre en compte les impacts des changements climatiques et de la pression anthropique sur la quantité et la qualité des ressources en eau.
Réalisée par une équipe pluridisciplinaire couvrant les domaines de la gestion des ressources en eau, de la climatologie, de l’hydraulique fluviale, de la socio-économie, de l’agriculture, de l’environnement, l’étude prend compte aussi les aspects liés au dérèglement climatique en dressant un état de connaissance sur le changement climatique au Mali et ses impacts potentiels sur les ressources en eau et leurs usages associés.
En justifiant un tel exercice, le représentant du ministre a rappelé que c’est lors de la préparation du programme d’appui Dano-Suédois (PADS) 2010-2014 au programme sectoriel eau et assainissement (PROSEA) qu’il est apparu que l’impact des changements climatiques sur la quantité et la qualité des ressources en eau et sur leurs usages méritait d’être approfondie dans le but d’identifier des actions spécifiques à inclure dans la deuxième phase du PAGIRE. L’étude n’ayant pu être conduite à cause des événements de 2012, sa réalisation a été inscrite au titre des activités du programme conjoint d’appui à la GIRE (PCA-GIRE 2015-2019).
Ledit atelier visait donc à examiner le rapport de démarrage du consultant en vue de préciser les objectifs, la méthodologie et le plan de travail de l’étude suite aux échanges avec tous les acteurs impliqués.
Par Mohamed D. DIAWARA
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