L’Alliance du 22 septembre Faso Jokan a fait sa rentrée politique ce vendredi 11 octobre 2024 à travers une conférence de presse sous le leadership de l’honorable Nouhoum Sarr, membre du Conseil national de transition et de plusieurs autres responsables du Mouvement.
Si dans leur déclaration liminaire, ils ont ‘‘félicité le Président de la Transition, chef de l’État et l’ensemble de son gouvernement pour les décisions majeures qui ont donné un nouvel espoir et contribuer à renforcer le sentiment patriotique’’ et reconnu que ‘‘le processus de transition en cours a permis de renouer avec l’exemplarité et le sens du sacrifice du don de soi dans la conduite des affaires publiques.
Notre pays (n’étant) plus un spectateur désarmé face aux manœuvres de déstabilisation orchestrées par les parrains du terrorisme international. Le peuple malien dans son ensemble (étant) désormais engagé dans le processus irréversible de recouvrement de sa dignité et de restauration de son honneur’’, l’honorable Nouhoum Sarr et ses camarades, pensent que ‘‘Pour mieux juguler les défis du moment, l’Alliance du 22 septembre exhorte le président de la transition à redonner du Sang neuf à l’action gouvernementale et définir une feuille de route claire’’.
En d’autres termes, nous naviguons sans boussole, un peu comme dans la gestion quotidienne des affaires publique, sans direction précise. Aussi, l’Alliance du 22 septembre demande au capitaine du Bateau-Mali de reprendre les commandes et de procéder à un remaniement ministériel car l’équipe en place n’est pas à hauteur de mission face aux défis actuels.
L’Alliance du 22 septembre Faso jokan qui reconnait à demi-mot le dynamisme de la diplomatie malienne à travers la remarquable participation de notre pays au sommet Chine-Afrique, estime qu’en ces moments difficiles où les dénigrements et les attaques perfides contre le processus de transition saturent l’actualité, chacun doit avoir le courage de reconnaître qu’un chemin a été parcouru, qu’une liberté a été retrouvée malgré les cris désespérés des moralisateurs déshabillés.
Pour l’honorable Nouhoum Sarr et ses amis, sans aucun lyrisme, ‘‘le bilan de la transition c’est le retour de l’autonomie décisionnelle. Le bilan de la transition c’est la modernisation de notre outil de défense. Le bilan de la transition, c’est l’adoption d’un nouveau code minier et son contenu local afin que l’or profite aux Maliens. Le bilan de la transition c’est aussi la transparence dans l’organisation des concours assurant l’égalité des chances pour tous les citoyens. Ceci n’est pas exhaustif’’.
Cependant, l’arbre ne pouvant cacher la forêt, pour soulager le quotidien difficile de nos compatriotes exposés à une crise énergétique sans précédente dans l’histoire qui aggrave leur quotidien déjà difficile et gérer les conséquences dramatiques des inondations sur les personnes et les cultures, l’Alliance du 22 septembre propose une série de mesures au gouvernement dont l’élaboration tout de suite d’un plan de contingence assorti d’une stratégie de mobilisation des ressources.
En attendant, dans le but de soulager le peuple malien dans l’immédiat, elle préconise : la reprise par l’état de l’ensemble des dettes liées à la production de EDM dont le paiement fera l’objet d’une programmation décennale facilitant ainsi une réorganisation des créanciers avec le secteur bancaire ; la création d’une nouvelle société qui absorbera l’actuel EDM et procédera à sa restructuration en la dotant d’une nouvelle philosophie d’entreprise. Enfin, elle appelle à pratiquer la réalité des prix et accélérer la concrétisation du mix énergétique à travers les grands projets solaires annoncés.
Rappelons que l’alliance du 22 septembre est composée d’organisations de la société civile, de partis politiques et de personnes ressources. Elle a été créée en vue de rassembler les forces politiques et sociales engagées pour l’intérêt du peuple malien. Elle répond à une aspiration profonde de ses initiateurs, celle d’apporter leur pierre à la construction de notre chère patrie. Ces jeunes hommes et femmes soucieux du devenir de leur pays ont décidé la création de cette alliance qui se veut une force de veille mais surtout de propositions.
PAR MODIBO KONE