Depuis quelques années maintenant, le Mali est devenu l’un des pays les plus analysés, au regard de l’évolution négative de la crise qui le secoue et dont les autorités actuelles peinent à trouver un remède conséquent.
Pour l’année 2018, le rapport de l’ONU évoque même une augmentation de 200% des incidents liés à la sécurité par rapport à 2017 !
Pourtant lors de sa visite, en mars dernier, dans le centre du pays, le premier ministre, avait tenu toutes les promesses possibles, paix, sécurité, éducation, santé, avec à la clé une enveloppe immédiate de 500 millions de FCFA pour la zone, sans oublier une indemnisation des victimes., depuis son passage, la situation du centre, n’a fait qu’empirer, au point de pouvoir parler de pourrissement.
L’intérêt du peuple est permanent et se trouve menacer de part et d’autre par rapport à une singularité qui dit plus que son nom : le laxisme d’Etat. La beauté d’une chose n’est pas en elle mais dans l’œil de celui qui la regarde et tout concourt à penser que le Mali va singulièrement mal par rapport au taux croissant de déplacés et son corolaire de souffrances au quotidien.
Les maliens ont tout intérêt à s’unir pour sauver le pays et cela ne peut se faire en l’absence d’un leadership, volontaire, crédible, sérieux et dynamique.
Les intérêts partisans sont éphémères, l’établissement des preuves d’un échec destructeur, ne doit laisser personne indifférent, ni de créer des divisions, bien au contraire, il appelle à la réunion de toutes les capacités en vue d’exiger un profond changement.
A défaut de cela 5 conflits majeurs risquent d’emporter le Mali, ces conflits n’épargneront ni riches, ni pauvres, car ils se déclencheront tous en même temps, de manière brusque et très peu s’en sortiront. Que Dieu préserve notre pays de l’emprise du démon de l’égocentrisme et du laxisme.
Ces conflits ont pour noms un génocide qui semble être au stade embryonnaire dans le centre du pays, l’intégrisme religieux avec une possibilité de propagation à travers la présence et la radicalisation possible de différentes tendances religieuses. Le conflit partisan porté par des supporteurs de différents courants idéologiques se conjugue avec celui socio-économique porté par les grandes victimes des inégalités et enfin une insurrection armée portée par des acteurs du crime organisé.
Tout de même les maliens ont la lourde responsabilité devant l’histoire de s’assumer surtout dans le choix d’homme capable de mener à bon port le bateau national. Le principal objectif de ce dernier doit se focaliser sur la sécurité et le bien-être dans toutes ses dimensions du citoyen malien de tout bord.
Ce qui se joue, c’est très clairement la survie de millions de maliens, qui dans l’éphorie d’accès aux moyens financiers et matériels, générés le business de la campagne, oublient l’essentiel : l’avenir !
Le Mali ne va que mal, au mieux il connaitra la somalisation des années 90, au pire il sera meurtrièrement innovant.
Sinaly M DAOU
Ciwara Info