Depuis janvier 2019, le gouvernement du Mali a déclenché un processus de réduction de son train de vie, visant la réalisation d’une économie de plus de 14 milliards de F CFA sur les diverses dépenses. Pour l’atteinte de cet objectif, le sociologue Bamoussa Coulibaly, propose une diminution sur le nombre de ministères dont le fonctionnement, dit-il, engendre des dépenses colossales.
Dans son journal du 24 janvier 2019, Radio France internationale (RFI) a révélé que l’Etat malien débourse par an près de 24 milliards de F CFA pour les dotations en carburants pour les ministères et autres institutions. Et que le gouvernement prévoit une réduction de 14 milliards de F CFA entre 2019 et 2020. Ainsi, tout achat de véhicule sera soumis à l’autorisation du ministre malien des Finances. Cette mesure fait partie, des autres stratégies comme les dépenses en carburant, en produits alimentaires, de billets d’avions pour les missions hors du Mali. Cette décision résulte de la volonté du président de la République de rationaliser les dépenses publiques afin de permettre au gouvernement d’assumer pleinement les charges prioritaires de l’Etat.
Selon le sociologue Bamoussa Coulibaly, l’atteinte de cet objectif nécessite la diminution du nombre de postes ministériels en revoyant la composition de l’équipe gouvernementale. “Certains départements doivent disparaître pour en faire un grand ministère”, dit-il. Il précise : “le ministère de l’Intégration africaine peut disparaître, son collègue des Affaires étrangères prendra les affaires en main. Il faut un grand ministère de l’Agriculture, de la Pèche et de l’Elevage. Un ministère des Sports, des Arts et de la Culture avec des directions nationales, soulagerait le trésor public. Il faut revenir à la formule du grand ministère de l’Education nationale. Le ministère des Maliens de l’Extérieur doit disparaître pour une cellule chargée des Maliens de l’Extérieur ou il faut le rattacher aux Affaires étrangères. Un ministère chargé du Travail des Réformes institutionnelles et du Dialogue social. Un ministère de la Communication chargé de l’Economie numérique. Le secrétariat général chargé de l’Aménagement et de l’Equipement rural doit être pris en charge par le secrétariat de l’Environnement et de celui de l’Agriculture”.
En plus, il propose un ministère des Finances et de l’Economie qui prend en charge le budget en lieu et place d’un ministère délégué. Toutefois, déplore M. Coulibaly, malgré l’abondance des départements, dans les régions, ils sont légués dans les mêmes services.
Ibrahima Ndiaye
Mali Tribune