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Recherche de financement : Conseils pour tromper les bailleurs de fonds

Comment avoir l’air d’être responsable d’une Ong sérieuse… sans l’être ?

Le « petit Ablo » en déplacement vous livre les secrets, en attendant sa traditionnelle lettre la semaine prochaine Inchallahou !

« Mentir, voler est bien sale. Mais, nombreux sont-ils, et des plus aisés ceux là qui vivent de cette pratique. Je vous propose quelques uns de leurs secrets. »

 

Oumar Tatam LY (premier ministre Mali) Ban Ki-Moon (secrétaire Général ONU) Jim Yong Kim (président banque Mondiale)

Comment gagnent-ils la confiance des bailleurs de fonds ? Lisez, chers maliens du « milieu », puisque nous autres d’en bas ne sommes point concernés.

 

 

1/ Avoir une reconnaissance juridique, c’est facile : copiez les statuts et règlements d’une autre Ong en changeant simplement le nom.

Pour les membres du bureau exécutif, mettez les noms des membres de votre famille ou bien, inventez les noms.

Déposez le dossier à la préfecture.

Personne ne viendra vérifier.

Vous aurez votre reconnaissance officielle.

2/ Pour choisir le nom de votre association, cherchez à faire savoir que vous voulez défendre les intérêts des plus pauvres, ou alors, cherchez à être à la mode : les femmes, les droits de l’homme, l’environnement, la pauvreté etc.

3/ Faites fabriquer de bons papiers en-têtes et de bonnes cartes de visites où vous portez la boite postale, le téléphone, le fax, le E-mail… même si ce sont des numéros empruntés.

4/ N’oublier pas de choisir une grosse fonction : PDG, DG, Président… et de gros titres : expert, docteur, consultant international…

5/ Achetez une bonne mallette et, marchez toujours avec elle, même si à l’intérieur, vous n’avez que votre serviette et votre brosse à dents…

Personne ne vous demandera de l’ouvrir !

6/ Si vous voulez présenter votre Ong à un partenaire potentiel, dites-lui que vous travaillez pour les paysans qui n’ont rien, qui ne savent rien… et que vous voulez les sauver.

Si c’est pour l’environnement, dites que, sans votre action, le monde va disparaître car il ne pleuvra plus.

Si c’est pour les femmes, dites que dans votre société, les femmes ne valent même pas un sou et qu’elles sont réduites en esclaves.

Si c’est pour les handicapés, dites que chez vous, les handicapés ne peuvent rien faire et que leur nombre est multiplié par deux chaque année.

7/ Si on vous demande de parler d’une autre Ong, dites que vous la connaissez très bien et qu’elle ne fait absolument rien de bon.

8/ Si on veut savoir l’expérience de votre Ong sur le terrain, présentez les activités des autres en disant que c’est vous qui les avez réalisées.

9/ Même si vous menez très peu d’activités sur le terrain, arrangez-vous pour rédiger un bon rapport d’activités. Bien gros, bien rédigé, et bien imprimé.

10/ Si l’un de vos partenaires veut visiter vos activités sur le terrain, allez préparer le terrain deux jours avant son arrivée.

Vous voyez ce qu’on veut dire…

11/ Voici les mots que les partenaires aiment et qu’il faut savoir utiliser : auto-promotion, responsabilisation, développement participatif, accompagnement, etc…

Dites à votre partenaire que vous travaillez pour ça !

12/ Participez à tous les séminaires et ateliers. Même si vous n’êtes pas invité, allez y !

13/ Si on vous demande le procès-verbal de votre dernier conseil d’administration, dites que le rapporteur était absent ou qu’il est à l’étranger.

14/ Si un de vos partenaires tient à visiter vos bureaux ou votre siège, s’il n’y a rien, dites que le bailleur fait les travaux de réfection. Sinon, recevez-le chez une Ong sœur. Je le dis pian !

Bonne chance, à tous les escrocs du Mali et d’ailleurs !

Le petit Ablo.

 

 

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Croissance économique du Mali après la crise: Les partenaires s’engagent

Après le format simplifié de la Revue Budgétaire Conjointe (RBC) en 2012, le gouvernement et les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) avaient convenu, dans le cadre de la reprise totale de leur coopération suite à la crise, d’organiser la RBC 2013 dans son format traditionnel.

 

 

Ainsi, ladite revue dite session politique a eu lieu le vendredi 01 novembre dernier au CICB sous la haute présidence du ministre de l’économie et des finances, Mme Bouaré Fily Sissoko. Boureima Alaye Touré, président du Conseil National de la Société Civile ; Gùutes Ovenfeld, chef de file des PTF et non moins Ambassadeur d’Allemagne étaient à ses cotés.

 

 

En effet, la présente RBC s’est déroulée dans un contexte particulier. Il s’agit en effet de la première revue qui se tient après que le Mali ait traversé une crise multidimensionnelle sans précédent qui a eu des impacts négatifs sur la mise en œuvre des réformes de l’Etat de manière générale, et en particulier sur celle des finances publiques.

 

 

Compte tenu du contexte particulier de cette session (la septième) les échanges ont été focalisée sur deux thématiques importantes à savoir : la problématique des appuis budgétaires au Mali et la lutte contre la corruption.

 

 

« Au regard de la pertinence des conclusions et recommandations auxquelles nous venons d’aboutir, je tiens à souligner sans risque de me tromper, que les objectifs assignés à la réunion ont été atteints », s’est dit satisfaite le ministre de l’économie et des finances Mme Bouaré Fily Sissoko. Elle s’est réjouis particulièrement ‘’ des signaux forts et de l’engagement des PTF à nous accompagner pour une sortie définitive de la crise’’.

 

 

Par ailleurs, le gouvernement s’engage à réactiver tous les dossiers en instance au niveau des pools économiques et financiers ainsi que leur traitement diligent par les cours et tribunaux. Il propose que la BAD, en tant que coordinateur du Groupe économie et finance des PTF, examine dans un délai d’un moi, avec les autres partenaires, les conditions de mobilisation pour qu’un maximum de PTF puisse adhérer à l’appui budgétaire. Ce travail préalable, selon le ministre de l’économie et des finances, servira de base pour le dialogue politique Gouvernement/PTF sur cette question.

 

 

Pour le chef de file des PTF, Gùutes Ovenfeld, cette septième revue se tient dans un contexte prometteur. Mais, il a constaté que l’appui budgétaire du Mali est en baisse. C’est pourquoi, des décaissements à la Banque Africain de Développement et à la Banque mondiale sont en cours. Selon lui, ‘’ il faut mettre en œuvre les actions prévues ; mobiliser des recettes’’. Il a insisté sur la nécessité de transparence du budget dans les 3 années à venir.

Adama DAO

SOURCE: Le 26 Mars

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