Il est temps de faire savoir à la CEDEAO que l’avenir du Mali ne passera certainement pas par ses faux remèdes et mauvais conseils. Il ne passera sans doute non plus par la copie de modèles de politiques de gouvernance non adaptées aux réalités de notre pays. L’avenir du Mali ne passera surement que par les braves et honnêtes Maliennes et Maliens. Ça suffit maintenant et nous devons mettre fin à cette recréation.
Il faut faire comprendre à cette organisation que le Mali a besoin d’un gouvernement qui a la confiance du peuple. Un gouvernement qui est le seul maître d’œuvre, guidé par les seuls intérêts du Mali, et assurant la cohérence des politiques. Aussi, souverain, le Mali doit faire ses propres choix et devenir le gestionnaire unique de son destin. Le CNSP ne doit plus rien lâcher à la CEDEAO. Et il est temps que le peuple malien se mette debout à son côté.
Certes la transition doit couvrir au maximum 12 mois pour éviter que le pays ne soit à la merci des hommes politiques corrompus à la recherche de gloire ou positionnement, mais aussi, de l’instabilité aggravée. Cependant, le gouvernement de transition doit être dirigé par un officier supérieur de l’armée considérant l’instabilité du pays. Aussi, les forces de défense et de sécurité doivent conserver les ministères de la défense et de l’intérieur (qu’il faudra recréer vu l’instabilité du pays). La société civile pourra toujours choisir un premier ministre civil pour la gestion des affaires gouvernementales.
Nous ne devons plus accepter que les actions de la CEDEAO permettent une soumission aggravée et forcée de notre pays aux logiques des dirigeants de l’organisation qui sans nul doute nuiront au bien-être de la société malienne. A cet effet, il est important de redéfinir le cadre de l’intervention de l’organisation sous régionale et éviter les erreurs du passé.
Nous sommes convaincus que les citoyens des pays membres de la CEDEAO veulent une organisation qui permet l’émergence d’un système économique et social au service des peuples de la communauté. Le destin du Mali se jouera dans une CEDEAO plus rassemblée. Les maliens veulent une CEDEAO qui change, dans un monde nouveau, une CEDEAO qui œuvre pour des changements politiques et sécuritaires, économiques et sociaux qui répondent aux attentes des peuples de la Communauté. Une CEDEAO qui gagne en efficacité. Enfin, une CEDEAO qui défende de bonnes politiques de gouvernance et non une démocratie de façade.
Que Dieu assiste nos jeunes officiers qui ont pris leur responsabilité face aux menaces et aux épreuves auxquelles le pays est confronté et qu’IL bénisse notre nation.
Cheick Boucadry Traore