A la surprise générale, l’ancien international français a annoncé, hier, qu’il quittait le club madrilène, avec lequel il vient de remporter sa troisième Ligue des champions
Son arrivée avait suscité l’interrogation, son départ a provoqué la stupeur : Zinédine Zidane a mis un terme, jeudi 31 mai, à sa première expérience d’entraîneur, sur le banc du Réal Madrid. En huit cent soixante-dix-neuf jours, il a réussi ce que les légendes du jeu n’ont jamais fait en quarante ans de carrière, remportant trois Ligues des champions d’affilée, la dernière face à Liverpool (3-1). «Pour moi, pour tout le monde, il faut changer», a annoncé Zinédine Zidane lors d’une conférence de presse convoquée en dernière minute au siège du club à Valdebebas, dans la banlieue de la capitale espagnole. Il a assuré ne pas «cherche [r] d’autre équipe» à entraîner. Une décision qualifiée de «totalement inattendue» par le président du club, Florentino Pérez, la mine défaite et présent à ses côtés devant les journalistes.
L’entraîneur français, à la tête du club merengue depuis le début de 2016, vient d’entrer dans l’histoire de son sport, en devenant le premier technicien à remporter trois fois d’affilée la Ligue des champions, et ce pour sa première expérience sur le banc d’une équipe professionnelle après avoir dirigé l’équipe réserve du Réal. Il venait, en janvier, de prolonger son contrat jusqu’en 2020 comme entraîneur des Merengue.
«Je pense que cette équipe a besoin d’un changement, a expliqué Zinédine Zidane. Après trois ans, il y a besoin d’un autre discours. Sûrement d’une autre méthode de travail. C’est pour cela que j’ai pris cette décision».
Le champion du monde 1998 a lourdement insisté sur le fait que ce changement était aussi «bon pour les joueurs», estimant qu’un «changement [était] nécessaire pour continuer de gagner». «Pour moi, la décision est claire, même si pour beaucoup elle est incompréhensible. C’est le moment. Aussi pour les joueurs. Après avoir fait trois ans, c’est la décision à prendre». Les joueurs avaient été prévenus auparavant par Zidane et, sur les réseaux sociaux, ont fait assaut de compliments à l’égard du «Mister», que le vestiaire madrilène n’a jamais remis en cause. «J’ai apprécié comme un enfant chaque entraînement, chaque conseil», a par exemple écrit le Brésilien Marcelo. Prié de dire si une défaite en finale de la Ligue des champions, le 26 mai contre Liverpool (3-1), aurait pu changer sa décision, Zidane a répondu dans un sourire : «Possible, possible». Il a aussi laissé entendre qu’il pourrait revenir un jour au Réal Madrid : «Bien sûr que c’est un “à bientôt”. Madrid m’a tout donné. Je vais rester proche du club toute ma vie, c’est sûr».
Zidane en congés sabbatique, le mercato d’été des entraîneurs s’annonce chaud. Le plus prestigieux des bancs européens est à pourvoir. Mais qui pourrait s’y asseoir dans les prochaines semaines ? Le poste n’étant a priori pas à pourvoir, les candidats ne sont pas encore déclarés. Dans les derniers mois, la presse espagnole avait évoqué le nom de Mauricio Pochettino, manager argentin de Tottenham. Mais que ça soit lui ou un autre, il sera presque impossible de faire mieux que l’ancien titulaire du poste.
Source: Essor