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RCA: pas l’ombre d’un gouvernement

C’est le flou total en République Centrafricaine. Plus de dix jours après sa nomination, le Premier ministre Kamoun n’est toujours pas arrivé à former son équipe.

 

centrafrique Mahamat Kamoun premier ministre

 

 

Plus d’une semaine après sa nomination au poste de premier ministre, la Centrafrique est toujours sans gouvernement. La formation du nouveau gouvernement centrafricain est bloquée par les différentes factions en conflit en Rca. Les différentes initiatives n’ont pas permis de sortir de la situation de blocage où se trouve le pays qui connait une certaine accalmie depuis la signature d’un fragile cessez-le feu.

Le Premier ministre Kamoun est-il le problème ?
Tout porte à croire que oui. Le président du parlement provisoire de Centrafrique, Alexandre Ferdinand Nguendet, a demandé ainsi à Brazzaville de «surseoir» à la mise en place d’un nouveau gouvernement dans son pays, estimant que le Premier ministre désigné récemment ne fait pas l’unanimité. Remettant en cause le choix de la Présidente Mme Samba Panza, il a affirmé que «la concertation, c’est ce qui a manqué dans la désignation du Premier ministre, c’est ce qui a posé problème au niveau des institutions et des entités importantes qui ont signé les accords de Brazzaville». Face à la presse après une rencontre avec le président congolais le mardi dernier, il a estimé qu’il était désormais « urgent que toutes les institutions et toutes les entités se retrouvent pour qu’on se parle. (…) S’il faut faire des sacrifices pour que le peuple centrafricain puisse avoir la sérénité, il faut le faire. Le temps passe certes, mais le principe de la transition c’est la concertation». Au total, une dizaine de personnalités représentant le CNT, l’ex-rébellion Séléka, les milices anti-balaka, les partis politiques et la société civile ont fait le déplacement dans la capitale congolaise, où elles doivent discuter séparément avec le médiateur, selon le protocole de la présidence du Congo. Fait remarquable, ni le Premier ministre, ni la Présidente de la république n’a été officiellement informé de ce déplacement des parties centrafricaines à Brazzaville, à l’invitation du président N’Guesso.

De confession musulmane, haut-fonctionnaire spécialiste des finances, le nouveau Premier ministre est surtout un proche de Mme Samba Panza. Il a servi sous les régimes de François Bozizé (renversé en mars 2013) et de Michel Djotodia, le chef de l’ex-Séléka, au pouvoir jusqu’à janvier 2014. Mahamat Kamoun a été nommé Premier ministre le 10 août, en remplacement d’André Nzapayeké, dans le souci de former un gouvernement «élargi» et de se conformer ainsi à l’esprit des accords de cessation des hostilités signé à l’arraché le 23 juillet à Brazzaville.

La Centrafrique est maintenant sans gouvernement depuis une quinzaine de jours. Sa formation bute notamment sur la question de la représentation des groupes armés en son sein. L’ex-rébellion Séléka refuse pour le moment d’y participer, affirmant que son avis n’a pas été pris en compte. Fin juillet, les protagonistes de la crise centrafricaine avaient signé dans la capitale congolaise, sous forte pression internationale, un fragile accord de cessez-le-feu, plusieurs fois violé depuis lors.

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