Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a donné le coup d’envoi, le mardi 5 juin, à Koulikoro, de la 19ème édition de la quinzaine de l’environnement. La lutte contre les déchets plastiques est au cœur des préoccupations des autorités durant cette édition qui se tient du 5 au 17 juin. C’était en présence du ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable.
Organisée par le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, à travers l’Agence de l’environnement et du développement durable (AEDD), la quinzaine de l’environnement s’inscrit entre deux dates majeures à savoir la journée mondiale de l’environnement le 5 juin et la journée internationale de lutte contre la désertification, le 17 juin.
Pour l’édition 2018, la région de Koulikoro a été retenue pour accueillir les festivités de la quinzaine de l’environnement avec les thèmes «Combattre la pollution plastique» pour la journée mondiale de l’environnement, et «La terre a de la valeur, Investissons-y» pour la journée internationale de lutte contre la désertification.
La quinzaine de l’environnement est une campagne de communication à grande échelle visant à changer le comportement du citoyen par rapport à l’environnement. Du 5 juin au 17 juin 2018, elle regroupe les acteurs étatiques, les privés, les collectivités locales, les partenaires techniques et financiers, les scolaires universitaires, les médias (journalistes, communicateurs traditionnels), la population, les focus-groupes.
Plusieurs activités sont au programme de cette édition 2018. Il s’agit entre autres des expositions sur les bonnes pratiques de la protection de l’environnement, des conférences-débats, des magazines, des films documentaires, des sketchs, des journées scientifiques, des visites de terrain des réalisations faites, des campagnes de reboisement, la démonstration de nouvelles technologies, la formation des journalistes.
Une lutte implacable contre les déchets plastiques
Presque partout au Mali, les déchets plastiques envahissent dangereusement les habitations, les champs, les pâturages, et les cours d’eau. La pollution plastique prend de plus en plus des proportions inquiétantes dans le pays et participe à la dégradation des terres, à l’érosion de la biodiversité, à la décimation de la faune et du cheptel domestique, compromettant dangereusement la sécurité alimentaire et la fourniture des services éco systémiques.
Pour combattre ce fléau, d’énormes efforts sont consentis par le gouvernement du Mali depuis quelques années à travers plusieurs actions, qui sont entre autres l’augmentation régulière du budget au secteur (une hausse de 54 milliards FCFA entre 2016 et 2017), une meilleure capacité de mobilisation des ressources nationales pour la mise en œuvre des projets et programmes de gestion durable des ressources naturelles, de l’environnement et d’adaptation aux changements climatiques.
Aboubacar Koulibaly, directeur pays du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), a salué l’engagement des plus hautes autorités maliennes qui ont perçu l’importance de la dimension environnementale dans la quête du développement. Il a aussi encouragé le gouvernement du Mali à renforcer les progrès réalisés
À en croire Mme Keita Aida M’Bo, ministre de l’Environnement et du Développement durable, l’application de la loi N°2014- 024 du juillet 2014, portant interdiction de production, de l’importation et de la commercialisation des sachets plastiques non biodégradables en République du Mali, est un devoir pressant pour tous les usagers sur l’ensemble du territoire.
Elle s’est dit convaincue que la conscientisation de toutes celles et tous ceux qui importent, commercialisent, font la manutention ou utilisent les sachets plastiques non biodégradables, permettra de parvenir à une dégradation zéro des sols.
Le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, parrain de l’événement, a réitéré l’engagement du gouvernement malien dans la lutte contre la pollution de l’environnement.
Abdrahamane Diamaouténé, Stagiaire
Source: Le Débat