Depuis fin août, des combats ont repris entre l’armée gouvernementale et les groupes séparatistes du Nord, dans un contexte complexifié, après le départ des forces françaises et onusiennes. L’armée malienne se retrouve désormais, avec ses partenaires russes, face à un adversaire de plus sur un vaste territoire dont une grande partie échappe à son contrôle. Ces événements peuvent-ils remettre en cause les accords de paix d’Alger signés en 2015 ? Des clés pour comprendre.

Va-t-on vers une reprise des hostilités ?

Des groupes armés à dominante touarègue partisans de l’indépendance ou de l’autonomie du nord du Mali ont attaqué des positions de l’armée à Bourem. C’est la première opération d’ampleur revendiquée par ces groupes, signataires d’un accord de paix en 2015, après des mois de tensions. L’armée a repris ses positions. Les deux camps livrent des versions diamétralement opposées et difficilement vérifiables quant au bilan et au vainqueur. L’armée dit que 10 de ses soldats sont morts et qu’elle a « neutralisé « 46 » terroristes ». Les groupes armés disent eux avoir tué 97 soldats, en avoir capturé 5 et avoir perdu 9 hommes.

Cette opération ressemble fort à une reprise ouverte des hostilités et à la fin de l’accord de 2015.

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