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Quand le Mali se trompe de présidents

ibrahim_IBK.

Quand le Mali se trompe de présidents

 

Alpha Oumar Konaré et ATT avaient désacralisé la fonction de président de la république au Mali.

 

Cette désacralisation a été au delà de Koulouba et conduit à la déliquescence de l’État malien.

 

Moussa Traoré n’était pas le meilleur des présidents, il a même été  un dictateur sanguinaire, mais quand il faisait une adresse à la nation ou une tournée à l’intérieur du pays, c’était un événement parce qu’il était un homme d’état et un homme de décision du genre “Ne Moussa”!

 

Alors qu’Alpha n’a jamais pu convaincre les élèves et étudiants de l’AEEM que l’école c’est d’abord un lieu d’acquisition du savoir et non de jouissance légère dans son “jeunes du Mali n’acceptez pas de casser”, ATT était incapable de convaincre les femmes de Kati qu’il n’était pas lui même “chef rebelle” dans son “Coulibaly Musso” en plein coeur de la crise du nord où il se mettait carrément très souvent  au même niveau que l’ambassadeur de l’Algérie de l’époque à Bamako.

 

Aujourd’hui, dans l’échelle de la désacralisation de l’État, IBK est encore un cran au dessus d’Alpha et d’ATT car lui, il pleure là où le président de la république doit être fort et ferme.

 

Et quand ça pleure à Koulouba à chaudes larmes, c’est en ce moment précis que Mohamed Bazoum, le ministre nigérien des affaires étrangères dit la vérité dans la fermeté d’un vrai homme d’état aux français dans la gestion de la crise du nord du Mali.

 

Au même moment ses homologues maliens sont incolores, inodores et sans saveur.

 

La France est un partenaire qu’on veut crédible en Afrique, mais les dirigeants français qui décident de la politique africaine de la France, s’appuient très souvent sur des conseils erronés de pseudo spécialistes de l’Afrique qui ne sont en réalité que la résultante d’un rapport de force entre différents lobbys très intéressés.

 

Il se trouve aujourd’hui qu’un lobby diplomatico-mediatico-pro touareg a pu convaincre et préparer l’opinion publique française et les dirigeants français que Kidal est le “berceau des touareg”, alors que ce n’est que la 8ème région administrative du Mali.

 

Les français dans leur grande majorité ne savent pas cela, car une campagne médiatique intense les fait croire que les touareg sont persécutés par l’État malien et qu’ils n’ont que Kidal pour vivre en paix et que c’est la bas “chez eux”, alors que les touareg sont intégrés dans tout l’appareil d’état du Mali et vivent un peu partout au Mali.

 

Ne tombez pas de nues, s’il vous plaît!

 

Inquiets par des scènes de pillages et des exactions sur des populations civiles arabes et touareg pour la plupart juste après la libération de Gao et Tombouctou pour connivence réelle ou supposée avec les islamistes durant les longs mois d’occupation au nord, que l’armée malienne n’a pas pu éviter en protégeant les civiles contre les manifestants, les dirigeants français  ont cru bon d’écarter les soldats maliens de la phase de libération de Kidal, considéré comme l’antre des “peaux rouges” touareg au Mali.

 

On ne rigole pas, s’il vous plaît!

 

Comme seule alternative à la présence militaire malienne à Kidal, le Mnla qui siffle sur RFI et France 24 depuis l’époque Sarkozienne qu’il est le seul à avoir la capacité militaire de sécuriser tout le nord du Mali s’il la France l’aidait, a été préféré aux soldats maliens qui eux sont sommés de ne pas monter à Kidal.

 

Allo, vous êtes encore là?

 

Les autorités transitoires du Mali qui étaient tout sauf des autorités n’ont jamais pu convaincre la France qu’il ne peut jamais y avoir durablement deux armées dans un même pays, ce que le Niger a toujours défendu à notre place.

 

Hélas “Wali doussou tè kèlè kè”!

Littéralement, ce n’est pas le cœur d’autrui qui fera la guerre à la place des protagonistes!

 

Mais Dioncounda, perdu entre Cheick Midibo Diarra et Sanogo, regardait avec un air bonasse, Hollande et ses conseillers militaires prendre des choix capitaux pour le nord de notre pays, sans pouvoir les influencer en faveur du Mali, avec son écharpe blanche qui frisait le ridicule en concurrence pure et parfaite avec le bâton de Sanogo qui nommait à la pelle, ministre de défense, chefs d’état majors des armées, le directeur général de la Sécurité d’Etat des plus dormeurs de l’histoire du Mali.

 

Allo, on n’est pas coupé?

 

Alors on n’a pas pu convaincre les français que les incidents de Gao et Tombouctou étaient juste des mouvements spontanés déconnectés de toute xénophobie contre les arabes et les touareg (qui d’ailleurs sont en bonne place au sein de l’armée et des autres institutions de la république du Mali sans compter son administration) et que même à Bamako à chaque changement brutal de régime ces scènes de pillages sont malheureusement monnaie courante.

 

Le coup est donc parti de la transition politique, et le Mnla qui était défait militairement et par 4 fois par le Mujao à Gao, Ansongo, Menaka et El Halil, renaît de ses cendres par une étrange clémence française plus soucieuse désormais de la vie de ses otages dans l’adrar que de donner des villes libérées à une armée malienne incapable de contenir des foules en furie contre des civils.

 

Alors cette remise en scelle de “l’opération sert-touareg”,  le Mnla en fait quoi?

 

Eh  bien il montre son vrai visage: insécurité et provocation mais pas que.

 

Il va carrément se transformer en multinationale de la franchise pour recevoir en son nom dans Kidal, tous les criminels de l’Ansardine, du  Mujao, et de l’Aqmi, c’est à dire le gratin des terroristes qui ont fuit les bombes françaises à Gao et Tombouctou.

 

Comme il n’y a ni autorité publique ni contrôle sérieux d’identité ni par les 200 français de serval, ni par la Minusma, ni par les 150 soldats maliens “cantonnés” à Kidal, ni par le gouverneur de Kidal, qui ne gouverne que lui même, alors Kidal devient forcément un chaudron, une fausse à serpents venimeux à éviter à tout prix sauf “parental advisory”.

 

Donc le “partage connexion du réseau haut débit” de l’opération serval entre d’une part l’armée malienne à Gao et Tombouctou et d’autre part le Mnla à Kidal, accouche d’une situation explosive.

 

Les élections de juillet et d’août 2013 avait donné l’espoir aux maliens, qu’IBK allait mettre fin à cette bouillabaisse au chameau, mais hélas aussitôt élu, il a été atteint par un étrange virus de rétropédalage sur Kidal.

 

Tous ceux qui ont regardé attentivement le discours d’IBK à deux tons du 2 octobre 2013 à Bamako à son retour de Paris, ont compris cela.

 

Le ton était ferme et martial, avec gestuel de main et tout, face aux mutins de Kati et aux fonctionnaires qui utiliseraient des véhicules de fonction machin…

 

Mais en abordant le dossier nord, IBK est subitement devenu doux comme agneau…

 

Je me suis frotté les yeux si je ne dors pas. Eh bien non, pas du tout…

 

Signe d’un temps!

 

 

Le” Kankelegui” auto proclamé est devenu le Kanfilatigui!

 

Reprises des négociations de Ouaga avec les groupes armés qui se font priés pour revenir à la table; libération des prisonniers du Mnla; levée des mandats d’arrêts internationaux des criminels des guerre du Mnla; inscription de leurs noms sur des listes RPM en vue des législatives du 24 novembre 2013; états généraux de la décentralisation et les assises du nord.

 

Voila mes chers amis, les solutions IBK pour stabiliser le nord de notre pays.

 

Autant dire qu’on n’est pas sorti de l’auberge !

 

Les 3 ministres de la république du gouvernement d’IBK qui se sont aventurés à Kidal en savent quelque chose.

 

En clair, nos dirigeants actuels ne font rien pour influencer les choix de Paris qui peut même demain matin siffler la fin de la récréation Mnla à Kidal.

 

Aucune pression positive pour l’intérêt du Mali n’est exercé par nos dirigeants sur nos partenaires français au moment où le peuple malien à besoin des conditions normales de pression et de température.

 

Pour cela il nous faut parler franc en même temps que le français avec nos amis français mais pas que.

 

Il nous faut aussi donner une attitude responsable envers tous les fils de ce pays quelles que soient la couleur de peau et l’origine ethnique du citoyen malien ou qui se considère comme tel.

 

Cette attitude responsable doit être d’abord le fait des institutions du pays, l’armée malienne et la justice malienne en tête.

 

Assez des images des soldats délinquants qui croient qu’ils portent l’uniforme de l’armée pour brutaliser les civils ou pour frimer en motos “Djakarta” à la recherche du prochain galon non mérité loin des théâtres d’opération et toujours au milieu des filles frivoles.

 

Assez d’une justice amorphe qui dit tout sauf le droit et qui connait tout sauf le crime.

 

Assez des dirigeants indécis qui disent tout sauf la vérité au peuple malien et à nos partenaires.

 

Vivement un président pour la république du Mali.

 

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