S’est tenu du 31 mai au 1er juin à la Maison de partenariat ‘’Angers de Bamako’’, un atelier de réflexion sur la protection sociale des hommes de media et la mise en place d’un fonds de solidarité de la presse. Organisé par l’Initiative de Communication et de Plaidoyer sur la protection sociale (ICP-Mali) en partenariat avec la fondation Friedrich Ebert Stiftung. La cérémonie d’ouverture de cet atelier était présidée par le président de l’ICP Mali, M. Ousmane Daou, en présence du représentant de ladite fondation M. Christian Klatt et des représentants des faitières de la presse malienne. Durant ces deux jours d’atelier, les réflexions ont porté sur les projets de textes du Fonds de solidarité de la Presse.
Dans son discours d’ouverture, le président de l’ICP Mali, M. Ousmane Dao a souhaité la bienvenue aux participants. Par la suite, il a souligné la pertinence de la rencontre consacrée à la protection sociale et la mise en place d’un fonds de solidarité pour la presse. Cela, en raison de la densité du paysage médiatique, la précarité y régnante et la nécessité de définir un cadre légal d’expression de solidarité en vue de garantir une protection sociale aux journalistes. Selon lui, la présente activité vise à cerner les défis liés à la couverture sociale et d’y apporter des contributions efficaces. Et pour se faire, l’adhésion de l’ensemble des acteurs est indispensable, reconnait-il.
Quant au représentant de la fondation Friedrich Ebert, M. Christian Klatt, il a salué l’ICP-Mali pour son initiative, avant de donner l’assurance sur leur accompagnement.
Après la cérémonie d’ouverture, les modérateurs : M. Issa Sissouma, M Aly Diarra et M. Sadou Yattara, ont successivement entretenu les participants sur les thématiques : « Point sur la protection sociale : tableau sombre ou reluisant » ; « Système mutualiste au Mali / Mutuelle de la Solidarité de la Presse : Genèse et état des lieux » ; « Fonds de Solidarité de la Presse : Genèse textes fondateurs et perspectives ».
Dans son exposé sur « Point sur la protection sociale : tableau sombre ou reluisant », M. Sissouma, directeur général de l’Union technique de la Mutualité Malienne, a défini la protection sociale, qui vise à garantir à tout individu un standard de vie décente dans le cadre du respect des droits humains. Sur le plan national, M. Sissouma a indiqué que la déclaration nationale de la protection sociale a été adoptée par le gouvernement en 2002. Qu’elle englobe les régimes : sécurité sociale, aide sociale, action sociale et l’économie sociale et solidaire. Quant à son financement, il souligne l’inexistence de textes régissant cela. Toute évidence qui garde cela du seul ressort de l’Etat, des collectivités et des Partenaires Techniques et Financiers. Pour M. Sissouma, la situation n‘est pas totalement sombre mais évolutive dans notre pays. Au regard du fait que moins de 30% de la population bénéficiant de la couverture sociale.
La seconde présentation de la journée, a été faite par le président de Muges presse, M. Aly Diarra, sur le : « Système mutualiste au Mali : Mutuelle de la solidarité de la presse : genèse et état des lieux ». Occasion pour lui de faire l’historique de la mutuelle en passant par la mise en place de la MUGES Presse en 2010. Il a évoqué les difficultés et insuffisances de sa mise en œuvre effective au sein de la presse malgré ses avantages pour les journalistes. C’est pourquoi, dira-t-il, il est important de renforcer les acquis de la mutuelle d’en faire sa capitalisation qui sera inclue au projet du fonds de solidarité de la presse en cours de réflexion.
La troisième présentation portant sur « Le Fonds de solidarité de la presse » a été exposée par M. Sadou Yattara. Qui a fait savoir qu’au regard entre autres, de la pléthore d’organes de presse, la précarité des journalistes et l’absence de structure dédiée à la presse privée, ce secteur reste les parents pauvres de la démocratie bien qu’elle ait été au centre de tous les combats. Tout en indiquant la pertinence de la mise en place d’un fonds de solidarité de la presse qui servira à soutenir ses membres, les appuyer en cas de maladies et offrir une large gamme de services même pour ceux non pris en compte par les mutuelles ou AMO notamment en cas de besoin d’évacuation.
L’atelier s’est clôturé par la mise en place d’un bureau provisoire qui est composé par des comités et d’un conseil d’administration, technique et de gestion. Tout cela sera validé par l’ensemble des acteurs de la presse malienne.
Par Fatoumata Coulibaly
Source: Le Sursaut