Au regard de la taille des activités programmées pour 2019, l’Agence de bassin du fleuve Niger a revu son budget en hausse à la somme de 4 948 419 985 F cfa, soit une augmentation de 75,74%
L’Agence de bassin du fleuve Niger (ABFN) a tenu hier, dans ses locaux, sis à Djicoroni ACI la 16ème session de son Conseil d’administration. A l’ordre du jour l’examen du compte rendu de la session précédente; des rapports financiers de l’exercice écoulé; l’adoption du budget prévisionnel de 2019 et l’approbation des activités programmées.
Ainsi pour cette année 2019, l’ABFN envisage de réaliser une panoplie d’activités. Celles-ci sont entre autres: le démarrage des activités du Projet de réhabilitation économique et environnementale du fleuve Niger (PREEFN) dont l’équipe de l’unité de gestion est entièrement constituée; la validation et la publication des premiers résultats du projet de collecte et le partage continus des données sur la qualité de l’eau du fleuve, lors des journées scientifiques organisées sur le fleuve Niger; l’élaboration du rapport sur l’état du fleuve au Mali; la reprise des travaux du lot dédié au curage du fleuve Niger à Diafarabé. S’y ajoutent la réalisation des études techniques préalables à l’aménagement des berges du fleuve au niveau de trois nouvelles localités, à savoir: Kokry-bozo, Niamina et Kenenkou et la poursuite de l’intensification des activités de communication, sensibilisation et de renforcement des capacités.
Par rapport aux activités réalisées au cours de l’exercice écoulé, on retient que l’ABFN a fait un taux d’exécution de 76,19%, soit 16 au total. Ainsi, pour les activités techniques, il s’agit du nettoyage d’une superficie de 15 ha d’îlots végétalisés dans le fleuve Niger en face de la cité administrative pour environ 45000m3 de plantes envahissantes faucardées et évacuées et la reprise des travaux d’aménagement des berges du fleuve Niger à Diafarabé.; les travaux de renforcement de la tannerie artisanale de N’Golonina; la réalisation des missions de constatation d’occupation des servitudes du fleuve Niger à Bamako et dans les communes environnantes; la signature et la mise en vigueur de l’accord de financement du projet de du PREEFN. A ces activités, s’ajoutent le développement du partenariat avec la signature de protocoles d’accord; l’élaboration et la soumission de trois requêtes de financement à la Banque Islamique de Développement (BID), aux ambassades des Pays-Bas et de la Suède; l’organisation de 4 campagnes de collecte de données sur la qualité de l’eau du fleuve Niger au niveau de 58 points géo-référencés sur 17 situés entre Kalabambougou et Moribabougou; la poursuite du renforcement des capacités des acteurs locaux et la contribution à l’élaboration d’un plan d’action de lutte contre l’exploitation de l’or par dragage sur les cours d’eau. Au plan communicationnel, l’Agence a réalisé et diffusé plusieurs supports, à savoir: des affiches-posters, films, agendas etc. D’autres activités non moins importantes sont à mettre au compte de l’année précédente.
Malgré les difficultés de trésorerie ayant empêché l’ABFN d’aller au bout des efforts entrepris pour la réalisation desdites activités, l’Agence a pu mobiliser 1 660 191 306 FCFA auprès de ses services financiers, soit un taux de 41,04%. Ainsi à la date du 31 décembre 2018, le taux d’exécution de ce budget était de 93,19% pour une liquidation de 1 547 295 200 F cfa. Pour rappel, le budget prévisionnel de la même année était de 2 815 731 998 FCFA
Les travaux de la session étaient présidés par le Secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Abdoulaye Berthé, représentant Mme Keita Aida M’Bo, assisté du directeur général de l’ABFN, Abdourahamane Oumarou Touré.
Diakalia M Dembélé
Souffrance de l’application des textes de l’ABFN : Le comité syndical exprime son ras-le-bol
Conformément à une recommandation des conseils d’administration précédents, le Secrétaire général du comité syndical de l’Agence de bassin du fleuve Niger (ABFN) Fallaye Keita a été invité à prendre la parole au cours de cette session.
Ce dernier a d’abord déploré la lenteur dans la mise en œuvre des lois et décrets qui ont été adoptés à la faveur d’un fonctionnement adéquat de l’ABFN. Se posant la question, pourquoi, ce retard dans l’application de ces lois, le Comité syndical envisage de mettre en place une commission de haut niveau pour rencontrer le chef de l’Etat, SEM. Ibrahim Boubacar Keita.
Source: Le 22 Septembre