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Protection des droits de l’Homme : Le Mali affiche sa bonne foi

Le chef de la diplomatie malienne en a donné l’assurance, hier, au cours d’une réunion du Conseil de sécurité, consacrée à notre pays

 

«Nous n’encourageons pas l’impunité… Le gouvernement reste pleinement attaché à sa politique de tolérance zéro et à la lutte contre l’impunité. » Ainsi s’exprimait le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, en réponse aux préoccupations des Nations unies concernant la situation des droits de l’Homme dans notre pays.
Tiébilé Dramé intervenait au cours d’une réunion virtuelle (visioconférence) des membres du Conseil de sécurité sur le dernier rapport du secrétaire général de l’ONU et la perspective de renouvellement du mandat de la Minusma.

La rencontre était présidée par le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. D’autres personnalités, dont le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres et le représentant de la Misahel, Pierre Buyoya, y ont pris part.

En effet, Antonio Guterres a, dans son dernier rapport sur notre pays, brossé un tableau peu reluisant de la situation des droits de l’Homme dans notre pays, révélant que 598 cas de violation ou d’atteinte à ces droits ont été recensés pendant le premier trimestre de l’année. Les groupes armés fondés sur l’appartenance communautaire ont été les auteurs du plus grand nombre d’atteintes aux droits de l’Homme. Mais, les forces de défense nationale sont aussi épinglées. Ce qui interpelle le gouvernement qui, par la voix du ministre en charge des Affaires étrangères, rassure que notre pays reste profondément préoccupé par la situation des droits de l’Homme. Sans aucune ambiguïté, Tiébilé Dramé a soutenu que «le Mali n’encourage pas l’impunité». Surtout que les droits à la vie et à l’intégrité physique sont garantis dans notre Constitution.

Par conséquent, il ne saurait en aucun cas encourager des atteintes aux droits fondamentaux de nos compatriotes. C’est ainsi que toute information relative aux violations des droits de l’Homme fait l’objet d’enquêtes, de sanctions disciplinaires administratives ou de poursuites judiciaires.

ENQUÊTES BOUCLÉES- Concernant les évènements de la semaine dernière dans la Région de Mopti, le ministre Dramé a annoncé qu’une mission d’établissement des faits s’est rendue sur les lieux et son rapport d’étape, déjà disponible, est en cours d’exploitation par les services compétents. « Le gouvernement prendra toutes ses responsabilités pour que les auteurs de ces actes ne soient pas couverts par l’impunité », a promis Tiébilé Dramé.

Aussi, une vingtaine de dossiers relatifs aux incidents graves survenus au cours du premier trimestre de 2020, 2018 et 2019, sont en cours d’instruction au niveau des procureurs de tribunaux militaires de Mopti et de Bamako. Certaines enquêtes sont déjà bouclées et les chefs d’accusations sont connus : assassinat, torture, enlèvements, séquestration.
Tiébilé Dramé a évoqué également l’enlèvement du député élu à Niafunké, Soumaïla Cissé. Pour la libération du chef de fil de l’opposition, les autorités sont à pied d’œuvre.

En outre, une commission ad hoc dirigée par l’ancien Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga, « le gouvernement prend toutes les mesures » pour un dénouement heureux et rapide de cette affaire qui préoccupe l’État au plus haut niveau.
Le chef de la diplomatie a transmis la gratitude du gouvernement au Conseil de sécurité et au personnel de la Minusma pour leur dévouement constant et leurs efforts inlassables en faveur de la paix au Mali et dans la région du Sahel. Et puisque le Conseil est sur le point de décider, dans quelques semaines, du renouvellement du mandat de la Mission onusienne, il a appuyé fermement l’appel du secrétaire général en faveur d’une prolongation du mandat pour une année supplémentaire, avec au moins l’effectif global actuel.

Pour sa part, le gouvernement ne manquera pas à ses engagements. Les autres acteurs non plus, puisque tous semble sont désormais déterminés à accélérer la cadence. C’est du moins le souhait du Conseil de sécurité des Nations unies. Tous les intervenants ont fait le constat que la crise dans notre pays tarde à se résorber et ont indiqué l’impérieuse nécessité d’accélérer la cadence dans l’application des dispositions de l’Accord, singulièrement celle relative au DDR.

Le secrétaire général a estimé que le processus n’avance pas au rythme voulu par la communauté internationale. Antonio Guterres a souligné, dans son intervention, des obstacles qui empêchent la mise en œuvre rapide de certains éléments essentiels de l’Accord. Il s’agit en particulier des problèmes relatifs au redéploiement des unités reconstituées de l’armée dans le nord du pays.
Quant à Jean-Yves Le Drian, il a déploré l’impact de la pandémie de Covid-19 sur le processus de stabilisation du Sahel, particulièrement du Mali. Il s’est dit confiant en la capacité de notre pays et ses partenaires à relever les défis.

Le chef de la diplomatie française a indiqué que la France est favorable au renouvellement du mandat de la Minusma qui accomplit un « travail remarquable ». Ainsi, a-t-il a estimé que la Minsuma doit, à la faveur du renouvellement de son mandat, être davantage confortée dans ses missions en vue d’aider à l’application effective de toutes les clauses de l’Accord pour la paix et la réconciliation.

Issa Dembélé

Source : L’ESSOR

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