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Protection des biens culturels: des acteurs de premier plan formés

Le Musée national a abrité un atelier de formation des formateurs à l’attention des chefs de missions culturelles, des directeurs régionaux de la culture et des responsables des collectivités territoriales. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme en présence de plusieurs acteurs du monde de la culture.

 

L’objectif était d’échanger et partager avec les responsables des missions culturelles et les directions régionales de la culture sur les notions de patrimoine culturel, le cadre législatif et réglementaire de protection, de gestion et de valorisation du patrimoine culturel national, les menaces qui pèsent sur le patrimoine culturel, notamment le pillage des sites archéologiques et le trafic illicite de biens culturels.

Ce projet a vu le jour grâce à l’appui du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique, à travers son Ambassade, dans notre pays.
Il vise à promouvoir les résultats de l’inventaire du patrimoine archéologique, réalisé sur financement du Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique dans les Régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou, et à lutter contre le pillage et le trafic illicite des biens culturels.
En effet, notre pays est connu pour la richesse et la diversité de son patrimoine culturel, couvrant toutes les périodes de l’humanité et témoins matériels de brillantes civilisations des grands empires (Ghana, Mali et Songhoy).

A ces vestiges historiques, il faut ajouter une myriade de pratiques et d’expressions culturelles, fruits du génie créateur humain, contribuant à la promotion de la paix, au dialogue des cultures et au renforcement de la cohésion sociale.
Malheureusement, ce riche héritage est soumis à des menaces d’ordre naturel et anthropique : intempéries, conflits armés, vandalisme, dégradations, destruction, vol, pillage, fouilles clandestines, trafic illicite, pression du développement urbain (spéculation foncière, urbanisation anarchique et vente illicite), insuffisance d’entretien, abandon des mythes fondateurs et de certaines valeurs sociétales.
Ainsi, face au danger que représente le phénomène de destruction, de pillage et de trafic illicite des biens culturels, et conscient de l’importance du patrimoine culturel dans l’affirmation de l’identité nationale, le Gouvernement du Mali a adopté une batterie de textes législatifs et règlementaires portant protection et promotion de son patrimoine culturel national, ratifié des Conventions internationales et conclu des Accords.
C’est pourquoi cet atelier de formation des formateurs vient à point nommé. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord sur les restrictions à l’importation de matériels archéologiques de la vallée du Niger et des Falaises de Bandiagara entre le Gouvernement des États-Unis d’Amérique et le Gouvernement du Mali, signé le 19 septembre 1993 et renouvelé pour la sixième fois en septembre 2017, en raison de son impact positif dans le cadre de la lutte contre le pillage des biens culturels.
Cet Accord est un bel exemple de coopération pour la mise en œuvre de la « Convention de 1970, concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert illicites des biens culturels » et témoigne de l’engagement constant des deux Gouvernements à le mettre en œuvre.
Cette formation permet de doter les participants de compétences nécessaires pour informer et sensibiliser les leaders communautaires, les responsables des collectivités territoriales et des organisations de jeunes et de femmes de la société civile sur la lutte contre le trafic illicite des biens culturels et la lutte contre l’extrémisme violent. Ces acteurs cibles jouent, en ces temps de crise, un rôle déterminant dans la protection des biens culturels.

PAR MODIBO KONE

Source : INFO-MATIN

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