Le président de la transition, le Col. Assimi Goïta a promulgué le nouveau code minier du Mali, le lundi 28 août 2023 à Koulouba. Une signature qui marque l’augmentation de la part de l’Etat du Mali dans l’exploitation des ressources minières de notre pays. De 20% les intérêts publics et privés dans le nouveau code s’élèvent jusqu’à 35%.
10% de participation dans les projets miniers, la possibilité d’acheter 20% supplémentaires au cours des deux premières années de production commerciale et une participation supplémentaire de 5% aux locaux portant jusqu’à 35%, les intérêts publics et privés maliens contre 20% dans l’ancien code minier, sont entre autres les avancées notoires de ce nouveau document régissant le secteur minier.
Depuis des années, des grognes jalonnent l’exploitation de l’or au Mali. Cette question, sans être le moindre fait également partir des causes de la pauvreté du Mali qui figuraient en bonne place parmi les doléances des contestateurs du défunt régime de Ibrahim Boubacar Keita. C’est pourquoi au lendemain du renversement de ce pouvoir en 2020, le peuple malien n’a pas hésité de poser le problème lors des Assises nationales de la refondation (ANR).
A moins de deux ans, le président de la transition, le colonel Assimi Goïta vient de donner vie à cette volonté des Maliens de faire briller l’or du Mali pour les Maliens. Loin d’être une panacée, ce nouveau code donne plus de marge de manœuvre à l’Etat du Mali de se tailler une bonne part des bénéfices de l’exploitation minière par rapport aux décennies antérieures. Fruit des mois de travail ardent d’une trentaine d’experts (les cabinets Iventus-Mazars) pour déceler les anomalies qui entravent l’émancipation du secteur, la promulgation du nouveau code minier, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des quatre nouveaux principes de l’action gouvernementale édictés par le président de la transition le colonel Assimi Goïta. Il s’agit du respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et de partenaires opérés par le Mali, la défense des intérêts vitaux des populations maliennes dans toutes les décisions prises.
En effet, selon les plus hautes autorités de la transition, ce nouveau code minier s’inscrit effectivement dans le cadre de la préservation des intérêts du peuple malien, notamment en canalisant une plus grande part des revenus vers le trésor public et par ricochet augmenter des intérêts publics et privés maliens dans les projets miniers.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS