Le concept de l’éducation, tel qu’entendu par les sociologues, se définit comme un processus spirituel ayant pour ultime finalité de rapprocher l’individu de l’idéal moral et social. Aussi, chaque nouveau domaine social ou relationnel expérimenté par l’individu, se perçoit toujours comme une nouvelle opportunité de se redécouvrir et se familiariser avec de nouveaux phénomènes humains ou environnementaux. Par contre, le prototype d’homme physiologiquement ou spirituellement accompli, n’a nulle part jamais existé dans ce monde.
Cette théorie scientifique semble n’avoir pas encore été comprise par bons nombres de nos sœurs qui rêvent toujours de tomber, un jour, sur le « mec idéal » avant de se fonder un foyer. Elles n’ont jusqu’ici pas compris que le mythe du « prince charmant » ou de « l’âme-sœur », n’est qu’une préfabrication métaphysique ou spéculative de l’esprit et qu’un être, de manière parfaite ou idéale, ne saurait d’emblée répondre aux critères incorporés dans ce mythe.
En clair, l’homme parfait et la femme idéale, ne relèvent que de l’intellection humaine et n’ont jamais été réels dans notre cosmos. Dans une moindre mesure, le mec idéal pour une femme, serait celui avec qui elle partagerait un plus grand nombre d’intérêts ou points communs. C’est celui dont la vision du mariage, pourrait mieux intégrer les attentes de celle qui l’aura choisi comme partenaire à vie. Ce n’est point celui que la femme idéalise au point de croire qu’il ne soit sujet à aucune espèces imperfection.
L’ignorance ou l’incompréhension de cette vérité caractéristique de la nature humaine, a sérieusement induit d’innombrables filles en erreur, croyant qu’elles peuvent toujours miser leurs espoirs sur « le mec idéal ». A force d’attendre, nombreuses parmi elles, ont fini par vieillir ou pousser des cheveux blancs jusqu’à atteindre la ménopause. Mais le « mec idéal » n’est pas venu. Il est resté dans l’imaginaire. Diami, une jeune fille de 29 ans et stagiaire dans une institution financière à Bamako, nous a détaillé les critères du prototype d’homme qu’elle attend avant de se marier. Nous en déduisons amplement que ces critères frisent la perfection.
« Je veux un mec sérieux, beau, respectueux, intelligent, attentionné, travailleur, ambitieux, financièrement stable et viril au lit. Mon souhait est de me marier une seule fois dans ma vie et ne jamais divorcer. Pour cela, il me faut faire un choix sans erreur », nous a-t-elle confiés.
A Bamako, comme dans de nombreux autres endroits, le projet de mariage des filles est très souvent tributaire de leur rencontre avec un « mec idéal » qu’elles ne verront pourtant nulle part en société. Et, dans de pires cas, ces idéalistes finissent leurs jours dans le célibat et même dans la débauche, après avoir souvent décliné une foultitude de demandes en mariage, venant d’hommes qui ne répondaient sûrement pas à leur fameux profil de « mec idéal ».