Le procureur sud-africain Gerrie Nel a mis fin mardi à son interrogatoire d’Oscar Pistorius en l’accusant une fois de plus de s’être armé pour tuer sa petite amie en 2013, après une dispute dont les voisins ont entendu les cris.
« Vous vous êtes armé dans l’intention de la tuer et c’est ce que vous avez fait », a dit le procureur, avant de conclure: « Je n’ai rien d’autre à demander à ce témoin ».
La confrontation durait depuis mercredi dernier, interrompue seulement par les crises de larmes de l’accusé, soit cinq jours consécutifs de questions destinées à tester la version des faits donné par Pistorius, à la recherche de la moindre omission ou contradiction.
Le procureur n’a cessé de l’accuser de « mentir », d' »ajuster sa version » et de pleurer pour éviter les questions. « Hier, M. Pistorius, je vous ai demandé qui nous devrions blâmer pour ce qui s’est passé et vous avez indiqué que nous devrions vous blâmer vous », a demandé M. Nel mardi. « Exact, madame le juge », a répondu l’athlète de 27 ans.
« Devrions-nous vous blâmer pour le fait que vous lui avez tiré dessus ? », a enchaîné le procureur, sans que Pistorius accepte d’acquiescer: « Madame le juge, je croyais que ma vie était menacée ».
« Nous ne devrions pas vous blâmer. Mais alors qui ? Quoi ou qui ? Reeva pour ne pas vous avoir dit qu’elle allait aux toilettes ? Le gouvernement ? », a lancé le procureur, avant d’attaquer une dernière fois: « Je vous le dis, M. Pistorius, votre version est non seulement fausse, mais aussi tellement improbable que cela ne peut raisonnablement pas être vrai ».
© 2014 AFP