Depuis le dimanche 16 septembre 2018, les communiqués ne cessent de tomber dans la région de Mopti. Les deux principaux groupes antagoniques de la région, Nuygal Pulaaku et Dan Nan Ambassagou, se prêtent mains fortes pour le retour de la paix dans la région, mais ne se privent pas de se faire également des mises en garde.
Suite à la publication du communiqué le 16 septembre dernier par le chef d’état-major du groupe d’auto-défense Dogon dans le but de trouver une issue favorable à la crise dans la région de Mopti et notamment dans le pays dogon, la milice peule, Nuygal Pulaaku, a répliqué à travers un autre communiqué ce lundi 17 septembre 2018, signé par Maître Hassane Barry. Le chef de la milice Dogon, Youssouf Toloba, à travers son communiqué, avait lancé un appel vibrant au dialogue à chacun des groupes qui sont en lutte dans le centre du pays et notamment dans la zone de Mopti.
Toujours dans le cadre du retour définitif de la paix au sein de ladite région, le chef de la milice Dogon, dans son communiqué signé le 16 septembre, n’a pas manqué de se montrer disponible à l’instauration d’une paix durable au Mali et particulièrement dans le pays Dogon. C’est à la suite de cet appel que le groupe d’auto-défense peul se dit également disponible pour le dialogue afin de voir émerger un jour nouveau, celui de la paix, dans leur région.
Par ailleurs, les deux groupes déplorent certaines exactions qui n’honorent pas cette volonté pour la paix. Quant à la milice Dogon, on se rappelle qu’elle a dénoncé avec virulence la mort de deux de ses éléments lors de deux attaques aux environs de 4 heures le jour même du communiqué. Ainsi, elle avait invité le lundi dernier à la cessation de toutes les exactions d’ici la fin de ce mois de septembre, si réellement tout le monde reste attaché au retour de la paix.
De son côté, Nuygal Pulaaku dénonce l’enlèvement du fils de l’imam de Douma le dimanche 16 septembre ; un enlèvement pour lequel il accuse les éléments de Dan Nan Ambassagou. Il invite alors ce dernier à mieux contrôler ses éléments si réellement il reste attaché au retour de la paix.
Bakary FOMBA, Stagiaire
Source: Le Pays