La réadaptation à base communautaire (RBC) est une stratégie de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle vise, comme son nom l’indique, à la réadaptation, à l’égalité des chances et à l’intégration sociale de toutes les personnes handicapées. La RBC est mise en œuvre dans notre pays, grâce aux efforts conjugués des personnes handicapées elles-mêmes, de leurs familles, des organisations et communautés, des services gouvernementaux et non gouvernementaux de santé, d’éducation, de formation professionnelle, sociaux et autres services compétents.
Les acteurs de la réadaptation à base communautaire de l’Union malienne des aveugles (UMAV) étaient en conclave la semaine dernière sur les directives de l’OMS sur la RBC et la restitution d’un atelier sous-régional, tenu à Ouagadougou sur la question. La cérémonie de clôture de cette session s’est déroulée dans la salle de conférence de l’UMAV, en présence du directeur exécutif de la Fédération malienne des personnes handicapés (FAMAPH), Adama Diakité, et du président de l’UMAV, Moumouni Diarra.
La session visait à améliorer le niveau d’information des ARC, des représentants des services de développement social et de l’économie solidaire de Fana, Kangaba, Kolokani, Sanankoroba et les membres des différentes sections de l’UMAV sur les recommandations du séminaire sous-régional et sur les nouveaux guides de l’OMS pour une mise en œuvre efficace de la RBC dans leurs zones d’action.
Au cours de la session, les participants se sont appropriés du plan d’action adopté par l’atelier de Ouagadougou et se sont engagés à l’appliquer pour la mise en œuvre de la RBC. Ils ont également partagé les informations sur l’état de mise en œuvre de la RBC dans notre pays et analysé le rôle de l’Etat, des organisations des personnes handicapées et des Ong dans la mise en œuvre des directives de l’OMS sur les RBC et la relation entre RBC et développement local inclusif.
Le directeur exécutif de la FEMAPH a salué les efforts engagés par le département de tutelle pour la tenue de la session. Il l’a invité à faire davantage « car les personnes handicapées sont parmi les groupes les plus vulnérables exposés aux risques de pauvreté. Elles sont victimes de stigmatisation, de discrimination et disposent d’un accès limité aux services sociaux de base », a t-il souligné.
Pour Adama Diakité, la réadaptation à base communautaire est une solution pour un développement local inclusif des handicapés. C’est pourquoi il a lancé un appel à sa vulgarisation, pour une meilleure prise en charge des personnes handicapées.
L. ALMOULOUD
source : L Essor