Après la rencontre de la semaine dernière entre le président IBK et le RPM, son parti, les conclusions sont tombées. Elles ne sont pas en faveur du Premier ministre. Il serait débarqué en septembre. Mais on ne sait pas, si c’est après le 4 septembre 2014, date anniversaire de la prestation de serment du président de la République, ou la date anniversaire de son intronisation par le président français François Hollande, le 19 septembre 2014.

Malgré les contradictions entre les responsables du RPM (Rassemblement Pour le Mali) dans la presse sur l’avenir de Moussa Mara à la tête du gouvernement, tout le monde sait qu’avec les rapports et les combines politiques, ses jours sont comptés au 4e étage du bâtiment majestueux de la Cité administrative.

Les déclarations de Mamadou Diarrassouba, 1er questeur de l’Assemblée nationale «Le Premier ministre va sortir des rangs du RPM» et de second, Boulkassoum Haïdara, 1er vice- président du RPM «Il n’y a jamais été question de débarquer Moussa Mara de la Primature au sein du RPM» publiées dans les colonnes du quotidien «L’Indépendant» montrent que le départ de Mara est un débat qui divise le bureau politique du parti.

Cette pratique de noyer le poisson est l’un des sports favoris de nos hommes politiques pour atteindre leur objectif. Ils font toujours croire à l’opinion publique, par leurs prises de position dans la presse, qu’il y a deux camps opposés. L’un pour soutenir le Premier ministre et l’autre pour le défendre. Alors qu’ils soufflent en sourdine dans la même trompette pour qu’il soit viré au profit d’un RPM bon teint.

Ce n’est plus un secret de Polichinelle, les dirigeants du RPM ont, dans un réquisitoire lors de leur rencontre de la semaine dernière avec le président de la République IBK et non moins président du RPM, jeté le Premier ministre Moussa Mara à la vindicte populaire.

Dans un mémorandum, présenté par un des vice- présidents, candidats malheureux aux législatives passées, les Tisserands n’ont pas fait de cadeau à Moussa Mara. Il a été accusé de tous les péchés d’Israël. Le bureau politique du parti du Rassemblement Pour le Mali n’a pas apprécié la visite du Premier ministre dans la région de Sikasso. Il pense que cette visite avait une connotation politique.

Autre grief contre le Premier ministre, le tandem qu’il a formé avec le ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication pour éclipser le porte-parole du gouvernement. Pour les responsables du RPM, ce duo, à travers ses sorties médiatiques, soigne l’image de Moussa Mara au détriment des ministres RPM.

Il semblerait qu’après cet exposé des tisserands, le premier responsable du parti aurait dit avoir tout compris. Avant de conclure que le changement interviendrait au mois de septembre. On le comprend aisément. Le président Keïta ne souhaite pas changer trois fois de Premier ministre à moins d’une année d’exercice du pouvoir.

Yoro SOW

Source: Inter De Bamako