Après Abdoulaye Idrissa Maïga, nommé à la tête du gouvernement en avril 2017 et déchu en décembre 2017, le président du parti présidentiel, le Rassemblement pour le Mali, Bocari Tréta, qui rêve du poste de Premier ministre, devra entendre encore. La carte Tréta pour occuper ce poste semble voler en éclats au profit du président des Fare/An ka wuli, Modibo Sidibé.
Depuis plusieurs jours, le nom de cet homme politique très discret fait la Une des journaux et se discute dans les salons feutrés pour occuper le poste de Premier ministre. De plus, pour confirmer cette tendance, “l’homme consensuel” multiplie les rencontres avec les acteurs de la classe politique. Il a eu à rencontrer deux fois le parti présidentiel, le RPM, avec à sa tête Dr. Bocari Tréta. Avant, il avait eu des échanges avec le chef de file de l’opposition et plusieurs partis de l’opposition dont la Codem et le Cnid ce week-end.
Tout ça pourquoi ?
Le président des Fare/An ka wuli met en exergue le nécessaire dialogue pour le retour de la stabilité, gage d’un développement sans faille du pays. Mais ce qui se trame en dessous, serait la mission à lui confiée par ses pairs de former un gouvernement d’union nationale comme il l’avait fait sous le régime de l’ancien président de La République ATT.
La semaine dernière, aux termes de sa rencontre avec le RPM, on pouvait sentir le malaise dans les rangs des Tisserands. “Vous avez été dur dans les discussions…”, murmurait un militant. De quelles discussions ? En tout cas, cela ne pourrait être autre chose que la composition d’un gouvernement d’union qui va réunir toutes les sensibilités politiques pour un climat apaisé.
Pour démontrer encore leur malaise, l’un des secrétaires généraux très influent va jusqu’à interdire l’interview du président du RPM. Tout ça, pourquoi, s’il s’agissait d’une simple question de dialogue politique.
Cette carte Modibo Sidibé qui se dirige tout droit sur la Primature brisera le rêve de Bocari Tréta de se voir à la tête du gouvernement qu’il ambitionne depuis 2013 après l’élection du président de la République Ibrahim Boubacar Kéita. Pourtant, il serait, à en croire le président de la République, la cheville ouvrière de la décrispation politique en cours dans le pays.
A.Diamouténé
