Au Sénégal, le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu dimanche prochain, le 24 février. Pour les cinq candidats, Macky Sall, Ousmane Sonko, Idrissa Seck, Issa Sall et Madicke Niang, la dernière ligne droite est donc lancée.
Chaque jour, nous avons décidé de suivre l’un des prétendants à la présidence. Ce mardi 19 février, Idrissa Seck était en campagne dans la ville de Touba. Etonnante campagne que celle d’Idrissa Seck. Arrivé lundi 18 février au soir à Touba en convoi, debout sur son véhicule, bras levé dans son boubou blanc, musique saturée, militants déchaînés : le leader n’a pas dit un mot. « Il va battre Macky Sall, c’est lui le futur président » crie par contre l’un de ses sympathisants.
Sénégal: coup d’envoi de la campagne présidentielle Le silence d’Idy comme on le surnomme au Sénégal, silence devenu stratégie. Ce mardi, le candidat est même sorti des radars. Multipliant avec ses conseillers, mais sans presse, les rendez-vous discrets, notamment chez le Khalife général des Mourides. En fin d’après-midi dans les rues de Touba, ni le staff, ni les cadres du parti, ni les militants qui affluaient massivement n’étaient en mesure de dire ou était le « chef, le leader, le Prési ». « Idrissa va arranger le pays » s’exclame Lamine, polo « Idy 2019 » et pancarte à la main. Alors que les chants religieux résonnent dans le soleil couchant, la longue caravane de cars, de voitures, de charrettes quittent la ville pour rejoindre Mbacké. Une militante crie : « Un meeting d’Idrissa Seck est prévu là-bas, on sera certain de la voir ». La force tranquille, apaisé, souriant, comme si c’était lui le sortant, c’est la stratégie choisie par Idrissa Seck. Même debout sur son véhicule, accueilli par une foule en liesse, à son arrivée à Touba.
RFI