Au Mali, la campagne électorale est officiellement terminée, le second tour de la présidentielle étant prévu dimanche 12 août. Les électeurs devront choisir entre le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta et son opposant, Soumaïla Cissé.
En coulisses, les autorités s’organisent pour assurer la sécurité de ce scrutin. Pour le premier tour, 30 000 membres des Forces de l’ordre étaient mobilisés et pour le deuxième, 6 000 hommes supplémentaires sont annoncés. Naturellement, les observateurs de la communauté internationale suivront cela de près, eux qui se sont déjà impliqués dans ce processus électoral qui, dès le début, n’a pas été un long fleuve tranquille.
Lorsque la crise du fichier électoral a éclaté, peu avant le premier tour de la présidentielle, ce sont des représentants de la communauté internationale, à Bamako, qui ont sauvé les meubles.
Parmi eux, le Tchadien Mahamat Saleh Annadif, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Mali. Il passe pour être l’un des hommes les plus informés de Bamako. Le matin, il rencontre discrètement le Premier ministre malien ; l’après-midi l’opposition, avec, pour seul objectif, celui d’éviter le déraillement du processus électoral.
C’est un homme écouté, très influent et qui a, selon les observateurs, le mérite de rester à équidistance des camps. Annadif, comme on l’appelle ici, ne travaille pas seul. L’ambassadrice de France à Bamako Evelyne Decorps , le représentant de l’Union européenne, l’ancien président Pierre Buyoya, représentant de l’Union africaine, ainsi que le représentant de la Cédéao sont également au chevet du Mali.
Ils ont tous contribué à arrondir les angles pour que, par exemple, le deuxième tour de la présidentielle, se tienne ce dimanche avec plus de transparence. D’après nos informations, tout ce groupe soudé a, par exemple, obtenu que dès la fin du second tour, les résultats, bureau de vote par bureau de vote, soient publiés.
RFI