Les candidats arrivés 3eme et 4eme lors du premier tour de la présidentielle au Mali, Aliou Diallo et Cheick Modibo Diarra, ont refusé jeudi de donner des consignes de vote pour le second tour, affirmant laisser la liberté à leurs électeurs de choisir entre le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta où le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé qui disputeront le deuxième tour prévu dimanche prochain.
L’homme d’affaires Aliou Diallo, crédité de 8,03% des suffrages le 29 juillet, et l’ancien Premier ministre de transition Cheick Modibo Diarra (7,39% des suffrages exprimés ne feront partie du “large front démocratique” qui soutient la candidature de Soumaïla Cissé, pour battre au second tour Ibrahim Boubacar Keïta, dit “IBK”, ont rapporté des médias maliens.
“Ni l’un ni l’autre ne correspond à notre idéal. Remplacer Ibrahim Boubacar Keïta par Soumaïla Cissé, ce n’est pas l’alternance, ce n’est pas le changement”, a déclaré lors d’une conférence de presse Cheick Modibo Diarra, estimant qu’il ne s’agissait “ni plus, ni moins que d’un simple jeu de chaises musicales”.
M. Diallo a indiqué, de son côté, qu’il “ne peux faire davantage que d’inviter les Maliens à penser à leur avenir”, a-t-il dit devant la presse, les laissant “libres de leur choix”.
Aliou Diallo a estimé également que “le scrutin du 29 juillet constitue la pire atteinte à la démocratie que nous ayons connue”.
Cheick Modibo Diarra a soutenu, pour sa part, avoir pris acte du rejet mercredi par la cour constitutionnelle de la vingtaine de recours introduits par des candidats de l’opposition, dont ceux qu’il avait lui-même formulés contre des cas de “fraudes” dans certains bureaux de vote.
L’absence de consigne de vote de ces deux personnalités politiques maliennes est perçue, par des observateurs maliens, comme “une aubaine” décisive pour le président sortant, considéré comme le “grand favori pour emporter le second tour”.
La Cour constitutionnelle malienne avait confirmé mercredi les résultats préliminaires du 1er tour de l’élection présidentielle du 29 juillet dernier remportée par le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), avec 41,71% des voix contre 17,78% des suffrages pour le chef de l’opposition, Soumaïla Cissé et qui seront opposés au second tour du scrutin prévu le 12 août prochain.
M. Keïta est arrivé largement en tête du premier tour de l’élection présidentielle, qui s’est tenu le 29 juillet, avec 41,70% des suffrages, a annoncé la présidente de la cour constitutionnelle, Manassa Danioko, en proclamant lors d’une audience retransmise à la télévision les résultats définitifs.
Il s’agit d’un score légèrement supérieur aux 41,42% qui lui avaient été attribués le 2 août dernier lors de l’annonce de résultats provisoires par le ministre de l’Administration territoriale, Mohamed Ag Erlaf.
Le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé, a vu, quant à lui, son score très légèrement revu à la baisse, puisqu’il a obtenu 17,8% des voix, selon le décompte définitif, contre 17,78% annoncés la semaine dernière par le ministre de l’Administration territoriale.
Mme Danioko a déclaré que les deux hommes seraient opposés lors du second tour dimanche 12 août.
La présidente de la plus haute juridiction du pays a également déclaré “irrecevables” la plupart des requêtes introduites par l’opposition pour dénoncer des “fraudes” dans certains bureaux.
La majorité de ces recours n’ont pas été déposées dans les délais ont été rejetés la Cour constitutionnelle.
M. Keïta, retrouvera comme il y a cinq ans, au second tour Soumaïla Cissé.
Source: radioalgerie